IsraĂ«l refuse de soutenir la rĂ©solution condamnant l’invasion russe de l’Ukraine

Le ministĂšre israĂ©lien des Affaires Ă©trangĂšres a rejetĂ© la demande du dĂ©partement d’État amĂ©ricain et n’a pas coparrainĂ© la rĂ©solution condamnant l’invasion russe, qui a Ă©tĂ© soumise au vote du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres a expliquĂ© aux journalistes que « la rĂ©solution n’avait toujours aucune chance d’ĂȘtre adoptĂ©e », la Russie conservant le droit de veto au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU.

Cette explication semble ridicule. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, soumettant le projet de rĂ©solution au vote du Conseil de sĂ©curitĂ©, savaient bien qu’il serait battu par la Russie, mais estimaient nĂ©cessaire de dĂ©montrer l’unitĂ© de la communautĂ© internationale en condamnant l’agression en Europe. Par consĂ©quent, les États-Unis se sont tournĂ©s vers tous leurs alliĂ©s avec une demande d’agir en tant que co-sponsors de la rĂ©solution, mais le « meilleur ami » d’IsraĂ«l, systĂ©matiquement sauvĂ© par les AmĂ©ricains de la condamnation des rĂ©solutions du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU, a refusĂ© de soutenir les États-Unis Ă  ce moment critique.

11 membres du Conseil de sĂ©curitĂ© ont votĂ© en faveur de la rĂ©solution. Seule la Russie a votĂ© contre. La Chine, l’Inde et les Émirats arabes unis se sont abstenus. De toute Ă©vidence, les États-Unis soumettront la rĂ©solution au vote de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies, et IsraĂ«l devra Ă  nouveau faire un choix – voter avec les dĂ©mocraties ou maintenir une « amitié » avec Poutine.

Le ministĂšre israĂ©lien des Affaires Ă©trangĂšres a condamnĂ© l’invasion russe dans les termes les plus doux, cependant, l’ambassadeur d’IsraĂ«l Ă  Moscou, Alexander Gur-Aryeh, a Ă©tĂ© convoquĂ© vendredi au ministĂšre russe des Affaires Ă©trangĂšres « pour des Ă©claircissements ». AprĂšs les « clarifications », Moscou a rassurĂ© IsraĂ«l que « malgrĂ© le mĂ©contentement, le mĂ©canisme de dĂ©conflit en Syrie continuera de fonctionner », c’est-Ă -dire qu’IsraĂ«l pourra poursuivre les frappes contre des cibles iraniennes en Syrie.

« L’amitié » avec la Russie de Poutine Ă©tait chĂ©rie par le Premier ministre Netanyahu. Il s’est fĂ©licitĂ© de l’intervention russe en Syrie et n’a pas vu la menace d’IsraĂ«l d’avoir une frontiĂšre commune avec la Russie. AprĂšs l’invasion des troupes de Poutine en Ukraine, Netanyahu est restĂ© silencieux.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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