Israël se prépare à la libération des otages dès demain – discours d’unité prévu ce soir à Tel-Aviv

À la veille d’un moment décisif, Israël retient son souffle. Selon plusieurs sources officielles, la libération des premiers otages israéliens pourrait intervenir dès dimanche, dans le cadre du premier volet de l’accord de trêve conclu entre Jérusalem et le Hamas sous médiation américaine, qatarie et égyptienne.
Alors que les équipes médicales et sécuritaires se tiennent prêtes à recevoir les libérés, la soirée de samedi est marquée par une cérémonie d’unité nationale sur la Place des Otages à Tel-Aviv, où prendra la parole Eyal Witkof, figure du mouvement des familles des captifs.

Une nuit d’attente dans tout le pays

D’après Kipa News, les préparatifs logistiques sont déjà en cours dans plusieurs hôpitaux, dont Sheba et Ichilov, en coordination avec Tsahal et le Mossad, pour accueillir les otages dans les heures suivant leur transfert depuis la frontière.
Une source sécuritaire citée par Channel 12 indique que « la phase 1 de l’accord commencera dès demain, sauf changement de dernière minute ».

Selon les termes validés à Doha et au Caire, une première série d’otages civils devrait être échangée contre la libération de 250 prisonniers palestiniens, à l’exclusion des figures jugées “dangereuses” par Israël.
Parallèlement, les forces israéliennes poursuivent leur redéploiement hors de certaines zones de Gaza, conformément à l’accord encadré par Washington.

Un discours de résilience et d’espoir

Ce soir à 20h, Eyal Witkof, parent de l’un des otages et porte-parole du forum “Bring Them Home Now”, doit s’adresser à la foule rassemblée sur la Place des Otages à Tel-Aviv.
Selon un extrait transmis à la presse, il compte déclarer :
« Nous avons prié, nous avons crié, nous avons tenu bon. Demain, certains de nos frères et sœurs reviendront chez eux. Mais notre combat n’est pas terminé tant que le dernier otage n’aura pas franchi cette frontière. »

Le rassemblement, placé sous le signe de la solidarité et de la mémoire, doit également rendre hommage aux 913 soldats tombés depuis le 7 octobre 2023, lors de la guerre contre le Hamas.
Plusieurs familles endeuillées ont prévu de participer à la veillée, tandis que des bougies seront allumées pour symboliser la libération prochaine.

Le gouvernement appelle au calme

À Jérusalem, le cabinet de guerre présidé par Benyamin Netanyahou a tenu une réunion spéciale dans l’après-midi.
Le Premier ministre a confirmé que « tout est prêt pour accueillir nos otages, vivants ou tombés au combat. Israël tiendra ses engagements, mais ne tolérera aucun manquement du Hamas ».

Les autorités craignent néanmoins des manœuvres de dernière minute de la part du mouvement terroriste, qui multiplie les signaux ambigus depuis plusieurs jours.
« Le Hamas tente de gagner du temps, de retarder les transferts ou de jouer sur les listes. Mais Israël a posé des lignes rouges très claires. »

L’émotion à son comble dans tout le pays

Dans les villes du sud, de Sderot à Beersheva, les familles des otages s’accrochent à un mince espoir : celui de revoir demain leurs proches après plus d’un an de captivité dans les tunnels de Gaza.
Sur les réseaux sociaux, des milliers d’Israéliens partagent des messages de soutien, photos et drapeaux à l’effigie des captifs.

À Tel-Aviv, des bénévoles du Magen David Adom ont installé un stand de dons de sang et d’assistance psychologique, anticipant l’arrivée des familles.
« Ce n’est pas seulement un événement politique, c’est un moment de guérison nationale », confie une infirmière à Ynet, les larmes aux yeux.

Une victoire symbolique pour Israël, mais un défi à venir

Si la libération marque une victoire morale pour Israël et une réussite diplomatique pour les États-Unis, la suite s’annonce complexe.
La phase 2 du plan prévoit la démilitarisation progressive de Gaza et la mise en place d’une force multinationale supervisée par l’Égypte.
Mais la déclaration du Hamas samedi soir, affirmant que « le désarmement n’est pas négociable », jette déjà une ombre sur la stabilité de la trêve.

Pour l’heure, c’est l’émotion qui domine.
Demain, Israël pourrait retrouver certains de ses fils et filles. Un jour d’espérance, dans un pays encore hanté par les blessures du 7 octobre.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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