Une série de frappes balistiques lancées par l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche a touché plusieurs centres urbains en Israël, causant la mort d’au moins huit personnes et faisant des dizaines de blessés, dont plusieurs graves. Le sud de Haïfa, le centre de Peta’h Tikva et le quartier orthodoxe de Bnei Brak ont été particulièrement touchés. Alors que les images de destruction circulent dans les médias, la société israélienne fait preuve d’une force morale et d’une unité remarquables, au cœur d’une nouvelle épreuve.

Le choc des missiles

À Haïfa, dans la région de Kiryat Eliezer, un missile balistique a frappé de plein fouet un quartier résidentiel densément peuplé. Trois personnes ont été tuées sur le coup, selon le directeur du Magen David Adom (MDA), et plus de 20 blessés ont été transférés d’urgence au centre médical Rambam, certains dans un état critique. Des appartements ont été soufflés, des voitures incendiées, et des enfants évacués dans des couvertures de fortune par des secouristes en pleurs.

À Peta’h Tikva, ce sont quatre personnes qui ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un immeuble ancien. Les secours, aidés par des unités cynophiles et des drones de repérage, continuaient encore ce matin à chercher d’éventuels survivants sous les gravats.

À Bnei Brak, cœur de la communauté ultra-orthodoxe, un missile a fait irruption au cœur de la nuit, tuant un homme de 35 ans et blessant plusieurs membres de sa famille. Les voisins, réveillés en panique, ont récité des prières tout en aidant les secours à évacuer les débris à la main.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Un ciblage criminel de civils

Le caractère de ces frappes est sans équivoque : les zones touchées ne sont ni des bases militaires ni des infrastructures stratégiques. Il s’agit d’habitations civiles, d’écoles et de synagogues. Cette attaque confirme, une fois de plus, que l’Iran cherche à semer la terreur au sein de la population israélienne, frappant au cœur des villes et des familles.

Le porte-parole de Tsahal a qualifié cette vague de tirs de « tentative de briser le moral des Israéliens ». Mais au lieu de céder, la population montre une résilience sans faille. Dans chaque ville, des centaines de bénévoles affluent, apportant eau, nourriture, couvertures et soutien psychologique aux survivants.

Une réponse qui se prépare

Israël, bien que frappé, n’est pas désarmé. Le Premier ministre Netanyahu, en visite sur les lieux à Peta’h Tikva ce matin, a déclaré :

« L’Iran paiera un prix très lourd pour chaque vie israélienne brisée. Nous ne sommes pas en guerre par choix, mais nous n’avons pas d’autre option que de protéger nos citoyens. »

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a convoqué une réunion de crise avec l’état-major de Tsahal pour évaluer la riposte. Les avions de chasse israéliens, dont certains reviennent à peine des premières vagues d’opérations en territoire iranien, sont à nouveau prêts à frapper des cibles militaires, balistiques et nucléaires stratégiques.

La défense passive, un rempart de vie

Si le bilan humain est douloureux, il aurait pu être bien plus lourd sans le système d’alerte et les abris. À Haïfa comme à Peta’h Tikva, des familles entières ont été sauvées grâce à leur discipline face aux consignes du Commandement du Front intérieur. Les sirènes, les alertes sur les téléphones, les ordres de rester dans les abris : tout cela a permis de sauver des centaines, voire des milliers de vies.

Le Commandement du Front intérieur a précisé aujourd’hui les nouvelles consignes : les citoyens doivent désormais rester proches d’un abri jusqu’à 30 minutes avant une éventuelle alerte, et ne sortir qu’après autorisation via l’application officielle.

La solidarité, plus forte que les bombes

À Bnei Brak, une scène résume tout : un homme haredi, les vêtements couverts de poussière, pleure devant sa maison détruite – mais il n’est pas seul. Dix voisins l’entourent, certains l’aidant à sortir des affaires personnelles, d’autres lui offrant du pain et du café. C’est cela, Israël : une société soudée, vivante, qui transforme les larmes en action.

Des milliers de messages affluent du monde entier. Des synagogues en France, au Canada, en Argentine récitent des prières pour les blessés. Des donateurs anonymes ont financé en une nuit l’hébergement d’urgence de dizaines de familles déplacées. L’ambassadeur d’Allemagne en Israël a exprimé « son soutien inébranlable face à la barbarie des tirs iraniens contre des civils ».

Un moment décisif

La situation en Israël n’est pas seulement celle d’un pays attaqué. C’est celle d’une démocratie qui se défend, d’un peuple qui refuse de plier, d’un État qui protège ses enfants. Les ennemis d’Israël pensaient briser son unité ; ils ont réveillé une nation plus résolue que jamais.

Et si l’heure est à la douleur, elle est aussi à la dignité, au courage et à l’action. Israël ne demande pas la guerre, mais il ne reculera pas devant ceux qui l’agressent. L’Iran a choisi d’ouvrir un front contre des civils. Israël répondra, mais avec la responsabilité d’un État qui respecte le droit, la vie et l’avenir.