Ce mercredi matin, le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri, a annoncé que tous les résidents d’Israël auront désormais un passeport biométrique et des cartes d’identité, y compris une photo spéciale et deux empreintes digitales. Les citoyens seront tenus de prendre les empreintes digitales, mais seront en mesure de choisir les informations biométriques qu’ils sont prêts à transférer à un stockage permanent dans une base de données nationales.
Si quelqu’un ne veut pas que ses empreintes digitales soient conservées à la base de l’état, la validité de leurs documents sera limitée à cinq ans, a déclaré Deri ». Je suis convaincu que c’est le meilleur compromis entre le maintien de la vie privée et le devoir de l’état de protéger les citoyens contre la fraude et le vol d’identité » -a dit le ministre.
Le ministère de l’Intérieur a l’intention de soumettre à la Knesset un projet de loi pour créer une base de données nationales de données biométriques, et de compléter son engagement en Mars 2017. Une esquisse de la loi sera publiée au public.
A la fin de l’année se termine un projet pilote de trois ans pour passer à des cartes d’identité biométriques, et la Knesset doit décider si cela donnera lieu à un paiement de leurs données biométriques dans la base de données de l’état pour tous les citoyens d’Israël.
Au stade d’un projet pilote, il est possible de faire ses empreintes digitales et les traits du visage dans la base de données de l’état. Les passeports « intelligents » ont été proposés à plus d’un million d’Israéliens, mais seulement 30% d’entre eux ont accepté de donner à l’état le dépôt de leurs empreintes digitales et biométriques.
Les opposants à la création de bases de données n’ont rien contre les cartes « intelligentes » d’identification qui stockent les empreintes digitales du propriétaire et les contours de son visage, mais ils sont fortement opposés à la création d’une base de données unifiées de ces informations sensibles.
Karine Nahon, spécialiste des systèmes d’information de gestion, qui enseigne à l’Université de Washington et au Centre interdisciplinaire de Herzliya, a dit que les passeports biométriques étaient donc suffisamment protégés contre la falsification, et que recueillir des informations confidentielles sur les citoyens à cet effet n’était pas nécessaire.
Le maintien et la sécurité biométrique fiables seront extrêmement coûteux, et le vol ou les fuites de données à des fins criminelles entraîneraient des conséquences et une catastrophe irréparable. Sans parler du fait que l’état va obtenir beaucoup plus de possibilités pour le total des citoyens respectueux de la loi de surveillance.
Les pays occidentaux développés (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Pays-Bas et autres) qui utilisent déjà les passeports biométriques, ont refusé de créer une base de données unifiées des empreintes digitales.
Dans un contexte de terrorisme, laisser ses empruntes digitales devrait etre obligatoire.
Je ne comprends pas pourquoi Israel est si timide dans les lois qu’elle promulgue. De toutes façons, on sera condamné sur la scène internationale, alors pourquoi se gêner ?