Je suis un sioniste pakistanais  », dĂ©clare un membre d’une petite communautĂ© juive dans une rare interview

La communautĂ© juive du sous-continent indien remonte Ă  de nombreuses annĂ©es, bien avant que les musulmans de l’ancienne colonie britannique ne recherchent l’indĂ©pendance. Mais seule une petite partie de cette communautĂ© relativement prospĂšre vivait dans les cinq districts qui, en aoĂ»t 1947, sont devenus le Pakistan. À l’époque, ils Ă©taient moins de 3 000, et la plupart de la communautĂ© vivait Ă  Karachi, et quelques dizaines de plus Ă  Peshawar.

Quand IsraĂ«l a Ă©tĂ© fondĂ©, de nombreux membres de la communautĂ© juive ont quittĂ© le Pakistan, le deuxiĂšme plus grand pays musulman du monde, ne laissant que 200 Ă  300 membres qui restent malgrĂ© l’antisĂ©mitisme croissant. Ils vivent Ă  Karachi et Lahore.

Certains Juifs du Pakistan se sont convertis Ă  l’islam, comme le chef adjoint de la mission du Pakistan auprĂšs de l’ONU dans les annĂ©es 1950, Mohammad Assad. Mais ceux qui adhĂ©raient Ă  leur foi originelle ont Ă©tĂ© forcĂ©s de s’acquitter de leurs obligations sans une synagogue fonctionnelle.

L’un des rares Juifs pakistanais restants est Fishel Khalid, 32 ans, de Karachi.

Dans une interview spĂ©ciale Ă  Israel Hayom en l’honneur de Rosh Hashanah, Khaled discute des dĂ©fis personnels et des dĂ©fis auxquels la communautĂ© est confrontĂ©e ; antisĂ©mitisme local ; et sa visite historique en IsraĂ«l.

Khalid, ingĂ©nieur civil de formation et de profession, dit qu’il travaille Ă©galement en tant que superviseur de kashruth pour les fabricants et exportateurs de produits alimentaires pakistanais.

Q : Avez-vous peur au Pakistan ?

«Je ne divulgue pas mon identitĂ© Ă  99% des personnes avec lesquelles j’interagis. Et quand je porte une kippa, je la cache sous une casquette de baseball. Mais en gĂ©nĂ©ral, je ne suis pas si concernĂ©, tant que je ‘ Je ne suis pas ouvert Ă  l’idĂ©e d’ĂȘtre juif. « 

«Le Pakistan a sa part d’antisĂ©mitisme Ă  des degrĂ©s divers», ajoute Khalid, notant que la synagogue de Karachi a Ă©tĂ© incendiĂ©e lors des Ă©meutes qui ont Ă©clatĂ© aprĂšs la crĂ©ation d’IsraĂ«l en 1948.

Karachi est la capitale de la province du Sind, considĂ©rĂ©e comme la plus diversifiĂ©e sur le plan dĂ©mographique au Pakistan. Environ 94,8% de la population sont musulmans, 5% sont hindis et 0,2% de la population appartient Ă  d’autres groupes, y compris les juifs.

« La culture de la province du Sind est une deuxiÚme mÚre pour moi et pour les autres minorités. Les gens ici sont beaucoup plus tolérants que dans les autres provinces du Pakistan », dit-il.

MalgrĂ© ses tentatives pour garder son identitĂ© juive secrĂšte, tout le Pakistan a entendu l’histoire de Khalid. Il est le fils d’un pĂšre musulman et d’une mĂšre juive. Il a quatre frĂšres et sƓurs, tous musulmans. Comment son histoire est-elle devenue notoire ? Le gouvernement lui a permis de visiter IsraĂ«l. Ce n’était pas un geste mineur, car les passeports pakistanais sont Ă©tiquetĂ©s comme valides partout dans le monde, «sauf pour IsraĂ«l».

Comment avez vous trouvé votre chemin vers le judaïsme ?

« C’est compliquĂ©, mais il y a quelque chose qui a fait que cela se produise. Je voulais la spiritualitĂ© et je l’ai trouvĂ©e dans le judaĂŻsme. Je remercie Dieu pour les bonnes choses qui m’arrivent », dit Khalid Ă  Israel Hayom.

Khalid est également un sioniste convaincu.

« Je suis ouvertement un sioniste et un partisan d’IsraĂ«l. Plus important encore, j’aime le Pakistan, c’est pourquoi en tant que sioniste pakistanais, je veux de bonnes relations entre ces pays frĂšres », dit-il.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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