(Ilana Gold/WCBS-TV via AP)

Les officiers supérieurs de renseignement américains craignent que Jonathan Pollard puisse encore révéler des informations classifiées du renseignement américain en Israël, en faisant valoir à la Commission des libérations conditionnelles des États-Unis que les conditions de libération conditionnelle de Pollard ne doivent pas être assouplies.

Pollard, qui a passé 30 ans dans une prison américaine après être devenu un espion israélien alors qu’il travaillait comme analyste du renseignement vit aujourd’hui à New York depuis sa libération en Novembre dernier.

Il pourrait encore conserver des informations de renseignement qui pourraient être préjudiciables à la sécurité des États-Unis, selon les responsables du renseignement qui justifient la raison pour laquelle ils sont contre ses demandes : avoir un ordinateur et des activités en ligne. En outre, il a demandé qu’il ne soit plus obligé de porter un dispositif de repérage par GPS.

«Certaines des sources et des méthodes utilisées pour développer une partie des renseignements exposés par M. Pollard, non seulement restent classées, mais sont encore en cours d’utilisation par la communauté du renseignement aujourd’hui», a déclaré Jennifer L. Hudson, haut fonctionnaire du Bureau du Directeur du renseignement national.

Un ancien responsable américain du renseignement a dit qu’il n’avait «aucun doute, étant donné le volume de la matière», que Pollard présente toujours une menace.

«La dernière chose que vous voulez est de lui parler de ce qui est dans sa tête», a ajouté le responsable.

Selon d’autres déclarations du gouvernement américain, et récemment au sein de la Commission des libérations conditionnelles, la quantité de renseignements de Pollard reste pour les Etats Unis «le plus grand compromis de la sécurité des États-Unis à cette date», qui comprend  « des milliers de documents Top Secret qui peuvent menacer les relations entre les deux alliés dans le Moyen-Orient et parmi les pays arabes».

La mise en place du renseignement aux États-Unis n’est également pas prêt à pardonner Pollard facilement, et certains ont dit leur mépris sur son affirmation selon laquelle il cherchait uniquement à aider Israël.

Il était connu à Washington comme «l’homme de bonbons, pour l’amour de Dieu», a-t-il poursuivi.

En outre, en dépit de ce que Pollard a peut-être dit à propos de ses intentions, l’un des documents fut un grand manuel qui exposait comment l’Agence de sécurité nationale (NSA) a intercepté les communications soviétiques.