Le journaliste français, Stephan Villeneuve, blessé lundi par l’explosion d’une mine à Mossoul en Irak, a succombé à ses blessures, a annoncé mardi matin à Paris France Télévisions, société qui regroupe les chaînes publiques françaises.

Stephan Villeneuve, qui enquêtait pour l’émission « Envoyé Spécial », et deux autres journalistes français avaient été blessés lors de l’explosion qui a tué leur contact, le journaliste kurde Bakhtiyar Addad, selon la direction de l’information de France Télévisions et Reporters sans frontières.

Journaliste reporter d’images (JRI), qui avait couvert de nombreux conflits à travers le monde, Stephan Villeneuve effectuait un reportage sur la bataille de Mossoul destiné au magazine Envoyé Spécial, pour la société #5 Bis Productions.

« La direction et les équipes de France Télévisions s’associent à la douleur de sa compagne Sophie, de ses quatre enfants, de sa famille et de tous ses proches. Elle leur présente leurs plus sincères condoléances », indique le communiqué de la direction de l’information de France Télévisions envoyé dans la nuit à l’AFP.

Lundi après-midi, France Télévisions et Reporters sans frontières avaient annoncé que trois journalistes français, dont deux travaillant pour l’émission Envoyé Spécial, avaient été blessés lors de l’explosion d’une mine à Mossoul, tandis que le journaliste kurde qui les accompagnait avait été tué.

Véronique Robert et Stephan Villeneuve, qui travaillent pour #5bis Productions, préparaient un reportage sur la bataille de Mossoul en Irak pour l’émission Envoyé Spécial de la chaîne publique France 2. Ils ont été pris en charge par l’hôpital d’une base militaire américaine.

Le troisième journaliste blessé légèrement, Samuel Forey, travaille pour plusieurs médias français dont Le Figaro, Télérama et Les Inrocks.

« Je vais bien. Je suis immensément triste pour Bakhtiyar et mes confrères. Merci de ne pas me solliciter ces prochains jours », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Ces journalistes accompagnaient les forces spéciales irakiennes dans la bataille pour reconquérir la deuxième ville d’Irak, aux mains du groupe Etat islamique (EI), où quelque 100.000 civils sont « retenus comme boucliers humains » par les jihadistes, selon l’ONU.