Un procureur de la capitale iranienne, TĂ©hĂ©ran, a dĂ©clarĂ© quâune femme anonyme, qui avait enlevĂ© en public son foulard islamique obligatoire, a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă 24 mois de prison, trois mois sans libĂ©ration conditionnelle.
Lâagence de presse semi-officielle iranienne Tasnim a citĂ© mercredi le procureur Abbas Jafari Dolatabadi, disant que la femme avait enlevĂ© son foulard dans la rue Enghelab Ă TĂ©hĂ©ran pour « encourager la corruption en retirant le hijab en public ».
Dolatabadi, qui a annoncĂ© la sentence, a dĂ©clarĂ© que la femme avait lâintention de faire appel contre le verdict, a rapportĂ© lâagence de presse Mizan Online.
La femme « a encouragĂ© la corruption morale » en public, a-t-il dit, critiquant la sĂ©vĂ©ritĂ© de la peine et disant quâil pousserait pour la peine complĂšte de deux ans.
Plus de 30 femmes iraniennes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es depuis la fin du mois de dĂ©cembre pour avoir publiquement enlevĂ© leurs voiles au mĂ©pris de la loi.
La plupart des femmes ont été libérées, mais beaucoup sont poursuivis.
La loi iranienne en place depuis la rĂ©volution islamique de 1979 stipule que toutes les femmes, iraniennes ou Ă©trangĂšres, musulmanes ou non musulmanes, doivent ĂȘtre entiĂšrement voilĂ©es en public et en tout temps.
IRAN: One woman is spotted taking off her hijab to protest the Islamic dress code amid anti-regime protests. President Trump tweeted âthe world is watchingâ the protests and called on Iran to ârespect their peopleâs rightsâ. pic.twitter.com/qbMySiBlNr
â Behind The News (@Behind__News) 30 dĂ©cembre 2017
Mais le zĂšle de la police de la moralitĂ© du pays a quelque peu diminuĂ© au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies, et un nombre croissant de femmes iraniennes Ă TĂ©hĂ©ran et dans dâautres grandes villes portent souvent des voiles lĂąches qui rĂ©vĂšlent leurs cheveux.
Dans certaines zones de la capitale, les femmes sont réguliÚrement vues conduire des voitures avec des voiles drapés sur leurs épaules.
Dolatabadi a dĂ©clarĂ© quâil nâaccepterait plus un tel comportement et a ordonnĂ© la mise en fourriĂšre de vĂ©hicules conduits par des femmes socialement rebelles.
Le procureur a dĂ©clarĂ© quâune certaine «tolĂ©rance» Ă©tait possible quand il sâagissait de femmes qui portaient le voile de maniĂšre lĂąche, «mais nous devons agir avec force contre les personnes qui remettent dĂ©libĂ©rĂ©ment en question les rĂšgles sur le voile islamique», selon Mizan Online.
La police affirme que la campagne contre le voile est soutenue par des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©vision par satellite en langue farsi basĂ©s Ă lâĂ©tranger et aurait encouragĂ© les participantes Ă retirer leurs foulards blancs les mercredis.
Les femmes qui montrent leurs cheveux en public en Iran sont généralement condamnées à des peines beaucoup plus courtes de deux mois ou moins à une amende de 25 dollars.
Le mois dernier, la police a averti que les femmes iraniennes qui protestaient contre le voile obligatoire en retirant leur hijab en public risquaient dâĂȘtre condamnĂ©es Ă une peine dâemprisonnement dâune dizaine dâannĂ©es pour «incitation Ă la prostitution».
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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