Witkoff sur la place des otages face Ă des milliers de gauchistes :
« Jâai rĂȘvĂ© de cette nuit. Câest un long voyage. Câest une vision puissante, je ne sais pas combien de personnes sont ici. Il semble que beaucoup, plus de 100 000 personnes. Tous nos cĆurs battent Ă lâunisson, se rassemblent ici Ă Tel-Aviv â pour lâunitĂ© et la paix, dans ce lieu sacrĂ© appelĂ© « place des otages ». Dommage que le prĂ©sident ne soit pas ici maintenant, il aurait aimĂ© cela. »
La foule de gauche crie des huées contre Netanyahu, Witkoff essaie de calmer
Witkoff :
« Bon, je voudrais juste terminer ce que jâavais commencĂ© un instant. JâĂ©tais au front avec lui. Sâil vous plaĂźt, mes amis, laissez-moi terminer. JâĂ©tais au front avec le Premier ministre, et croyez-moi, il a jouĂ© un rĂŽle trĂšs important ici. Le Premier ministre et toute son Ă©quipe, y compris Ron Dermer, ont tous deux tant sacrifiĂ© pour ce pays et ont consacrĂ© leur vie Ă le servir. Leur engagement envers lâhistoire et le destin de ce peuple est manifeste ce soir. Ils ont tout consacrĂ©, tout leur temps, toute leur Ă©nergie et tout leur cĆur Ă bĂątir un avenir plus sĂ»r pour le peuple juif. Leur engagement envers ce pays est indĂ©fectible, et le sera toujours. »
Witkoff remercie aussi Dermer, la foule sur la place siffle Ă nouveau.
Quand Witkoff remercie chaleureusement Erdogan de Turquie, le Qatar et lâĂgypte, la foule diverse applaudit.
Alors que des cris hostiles ont Ă©clatĂ© contre Benjamin Netanyahu et Ron Dermer lors du rassemblement pour les otages, pendant que Recep Tayyip ErdoÄan recevait des applaudissements polis Ă la mĂȘme tribune, les rĂ©actions contrastĂ©es illustrent la confusion morale et politique dâune partie du public israĂ©lien.
Un extrait dâune chronique dâIsraĂ«l Hayom Ă©claire les causes profondes de cette dĂ©rive : la fusion tragique, depuis 2023, entre la lutte pour les otages et la campagne pour renverser le gouvernement.
Quand la douleur se mĂȘle Ă la politique
Selon la chronique dâIsraĂ«l Hayom, tout a commencĂ© en dĂ©cembre 2023, aprĂšs la premiĂšre vague de libĂ©ration des otages.
Certains groupes de lâopposition, rejoints par le camp Kaplan, ont choisi de lier deux objectifs : ramener les otages Ă la maison â et renvoyer le gouvernement chez lui.
« Il existe un proverbe ancien : aucun ange ne peut accomplir deux missions à la fois.
CâĂ©tait une erreur tragique de mĂȘler ces deux combats. Elle a forcĂ© le mouvement Ă adopter une rhĂ©torique qui a Ă©loignĂ© une partie du public et retardĂ© les Ă©lections quâil rĂ©clamait », Ă©crit lâauteur.
Quand la confusion nourrit lâabsurde
Le texte poursuit en décrivant deux moments absurdes qui ont marqué ce glissement :
- Dâabord, la campagne financĂ©e qui appelait Ă des Ă©lections pour « unir le pays » â en pleine guerre.
- Puis, la contradiction permanente entre les slogans : quand Netanyahu plaidait pour un accord partiel, on criait « tous maintenant » ; quand il changeait dâavis, les mĂȘmes exigeaient soudain une « libĂ©ration partielle ».
RĂ©sultat : mĂȘme dans les rassemblements de Kaplan, il devenait difficile de distinguer qui manifestait contre Netanyahu et qui se battait pour les otages.
Une stratégie qui a renforcé Netanyahu
Cette confusion, selon la chronique, a paradoxalement consolidé le Premier ministre :
« Le choix de tout miser sur la formule âfin de guerre maintenant â tous contre tous â retrait completâ a eu pour effet inattendu de renforcer Netanyahu au lieu de le faire tomber. »
Un quart de ses Ă©lecteurs actuels, souligne le texte, estiment quâil devrait partir â mais ils le soutiennent encore, car il demeure le seul Ă ne pas avoir cĂ©dĂ© publiquement aux exigences du Hamas.
Amit Segal, commentateur principal de News 12, a violemment attaquĂ© les manifestants qui ont huĂ© Benjamin Netanyahou, mais qui ont applaudi lorsque Erdogan et le Qatar ont Ă©tĂ© mentionnĂ©s. Il a dĂ©clarĂ© : « VoilĂ tout ce quâil faut savoir sur cette maladie incurable quâest le « relatifisme ».  Ceux qui ont sifflĂ© le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre israĂ©lien Ron Dermer ce soir nâont rien dit et ont mĂȘme applaudi Ă la mention du nom de Recep Tayyip Erdogan, le dictateur antisĂ©mite turc. Et câest tout ce quâil faut savoir sur cette maladie incurable quâest la « relativité » », a dĂ©clarĂ© Segal.
Le symbole controversĂ© dâEinav Tsangauker
Lâarticle Ă©voque Ă©galement Einav Tsangauker, mĂšre dâun otage, devenue le visage mĂ©diatique du mouvement, contrairement Ă dâautres parents comme Tzvika Mor ou Ditsa Or, moins mĂ©diatisĂ©s.
« Ce nâest pas quâelle soit plus Ă©loquente, mais parce que son discours contre Netanyahu correspondait Ă celui de ceux qui lâont promue mĂ©diatiquement. »
Cette instrumentalisation de la douleur a transformé une lutte humaine en outil politique, brouillant les frontiÚres entre empathie, colÚre et militantisme.
Une fracture morale révélée
Les huĂ©es adressĂ©es Ă Netanyahu et Dermer, en prĂ©sence dâĂ©missaires amĂ©ricains et des familles des otages, ne sont pas seulement une faute de goĂ»t :
elles symbolisent la dĂ©sorientation dâune sociĂ©tĂ© qui, dans son dĂ©sespoir, confond parfois adversitĂ© politique et haine intĂ©rieure.
Pendant que le prĂ©sident turc ErdoÄan, responsable dâune propagande virulente contre IsraĂ«l, recevait des applaudissements polis, le Premier ministre dâIsraĂ«l Ă©tait huĂ© â une scĂšne qui choque et interroge.
Conclusion : retrouver la cohérence nationale
La chronique conclut sur un appel au discernement :
« Il est lĂ©gitime dâexiger des comptes, mais pas de transformer la douleur des familles en levier politique.
Ce mĂ©lange a fracturĂ© le camp des otages et a servi ceux quâil prĂ©tendait combattre. »
En dâautres termes, IsraĂ«l nâa pas seulement besoin de ramener ses otages.
Elle doit ramener Ă elle-mĂȘme un peuple meurtri, en rĂ©apprenant Ă discerner entre la critique lĂ©gitime et lâautodestruction morale.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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