Kountrass News publie un hesped pour le « regretté » Walder, pédagogue, thérapeute et même prix du « protecteur de l’enfant ».
Rien n’est dit sur les accusations d’agressions sexuelles en masse. Sur les 22 témoignages terribles, incluant des viols répétés d’enfants, rendues publiques hier. Sur son lâche choix de se suicider plutôt que de demander pardon à ses victimes.
Cela s’ajoute à la chronique publiée ce matin, allant exactement dans le même sens, dans Yated Neeman, le journal officiel du monde harédi lituanien.
Cela s’ajoute aux recommandations catastrophiques et criminelles de deux autorités harédites lituaniennes, R. Gershon Edelstein et R. Yehochoua Eichnstein, d’expliquer aux enfants le « mal » qui a été fait par des gens mal-intentionnés à Walder. La lettre expliquant aux éducateurs que l’adultère serait moins grave que le shaming (rien n’est dit sur le viol et la pédophilie, qui apparemment sont aussi moins graves que l’adultère, et donc que le shaming).
Cela s’ajoute à la tolérance de bien trop de rabbins (français et israéliens) envers l’agresseur sexuel condamné Berland, soupçonné en ce moment d’assassinat, qui a repris sa place à la tête de sa communauté, sans déclencher les moindres protestations publiques (le même Berland qui a été reçu bien trop souvent avec tous les honneurs par des autorités rabbiniques connues alors qu’il était déjà en procès).
C’est un problème qui transcende tous les secteurs religieux, j’ai moi même été témoin de l’omerta autour de l’affaire Moti Elon chez une partie des rabbins du monde sioniste-religieux, et on peut écrire pas mal de choses sur l’omerta du consistoire autour de scandales sexuels bien étouffés.
J’ai un dégoût qui ne fait qu’augmenter pour ces gens à la foi complètement pervertie, au leadership méprisable, qui mettent directement en danger les enfants, abandonnent les victimes et protègent les agresseurs.
J’ai par contre une admiration sans bornes pour les femmes et les hommes – et notamment beaucoup de harédim – qui se battent jour et nuit pour faire changer les choses, sans soutien moral ou financier.
Ce sont eux les véritables leaders, et probablement aussi les véritables croyants, qui préfèrent la vérité, la justice et la protection des enfants à leur petite personne.