C’est une révélation qui scandalise Israël et interroge toute la communauté internationale. Le Daily Mail britannique a dévoilé qu’environ 150 terroristes du Hamas — parmi lesquels plusieurs meurtriers condamnés à perpétuité — séjournent actuellement dans un hôtel de luxe du Caire, le Renaissance Cairo Mirage City Hotel, aux frais de l’État égyptien. Ces individus, libérés récemment dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers avec Israël, vivent aujourd’hui dans le confort d’un cinq étoiles fréquenté par des touristes étrangers, à quelques kilomètres seulement du siège du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le quotidien britannique, dont les journalistes se sont infiltrés dans l’établissement, parle d’un « spectacle surréaliste » : d’anciens chefs terroristes déjeunant au buffet, se promenant dans le hall et fréquentant la piscine aux côtés de familles européennes venues passer leurs vacances. L’hôtel, toujours ouvert au public, abrite 154 prisonniers palestiniens figurant sur une liste de 250 libérés par Israël dans le cadre des négociations supervisées par l’Égypte et le Qatar.

Parmi eux, des noms tristement célèbres : Mahmoud Issa, haut responsable des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas ; Ezzedine al-Hammara, responsable de l’attentat contre la ligne 14 à Jérusalem en 2004 (8 morts, 60 blessés) ; et Samir Abu Nima, cerveau de l’attentat du bus de la ligne 18 à Jérusalem en 1996, qui fit six morts, dont un enfant de 11 ans. Ces hommes, auteurs d’attentats sanglants contre des civils israéliens, coulent désormais des jours paisibles sous protection égyptienne.
Selon le Daily Mail, les journalistes ont pu réserver une chambre et filmer discrètement plusieurs de ces terroristes prenant leur petit-déjeuner. « Ils riaient, prenaient des selfies, se comportaient comme des touristes ordinaires », écrit le reporter. L’enquête précise que des agents du renseignement égyptien surveillent discrètement les lieux, tandis que les employés de l’hôtel affirment « ne rien savoir » des invités spéciaux.

À Jérusalem, la colère est immense. « C’est une humiliation morale », a réagi le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. « Voir des meurtriers de civils israéliens hébergés dans un hôtel cinq étoiles est une insulte à la mémoire de leurs victimes. » Le ministère des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Égypte pour obtenir des clarifications.
Le gouvernement égyptien, lui, justifie cette mesure par « des raisons humanitaires et de sécurité ». Un responsable du ministère de l’Intérieur du Caire a expliqué au New Arab que ces prisonniers libérés « ne peuvent pas être renvoyés immédiatement à Gaza tant que les conditions de sécurité ne sont pas réunies ». En clair : l’Égypte les garde sur son sol, sous surveillance, le temps d’évaluer la stabilité politique post-accord.
Mais pour de nombreux observateurs, cette explication sonne creux. L’analyste israélien Yoav Limor écrit dans Israel Hayom que « l’Égypte joue un double jeu : médiatrice auprès d’Israël le jour, hôte indulgente du Hamas la nuit ». Selon lui, le Caire cherche à éviter toute tension directe avec les factions palestiniennes tout en préservant son image internationale.

L’affaire embarrasse également le Qatar, signataire de l’accord de libération, accusé de financer discrètement le séjour de certains prisonniers à travers des ONG caritatives liées à Doha. Washington, par la voix du Département d’État, a réagi prudemment, rappelant que « toute réhabilitation de membres du Hamas doit s’accompagner d’un engagement clair à renoncer à la violence ».
Pour Israël, ce scandale révèle la véritable faiblesse du dispositif diplomatique régional : des terroristes condamnés peuvent, en quelques semaines, se retrouver à siroter un café dans un palace, pendant que les familles de leurs victimes attendent encore la restitution des corps de leurs proches.
Au-delà de l’indignation, cette affaire symbolise le décalage entre la réalité du terrain et les postures diplomatiques. Derrière les discours de paix, certains États arabes continuent de traiter les membres du Hamas non comme des criminels de guerre, mais comme des partenaires politiques temporaires.
En Israël, cette révélation ravive un sentiment d’amertume et d’injustice. « Nos morts reposent sous terre, leurs assassins dorment sur des matelas de plumes », résume avec amertume un parent de victime interrogé par N12 News.
Tant que le monde fermera les yeux sur ce cynisme, la paix restera un mirage — comme le nom de cet hôtel qui, ironie du sort, s’appelle Mirage City.
Sources :
- Daily Mail
- Israel Hayom
- The Times of Israel
- New Arab
- Infos-Israel.News – catégorie Israël
- Infos-Israel.News – Alerte Info 24/24
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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