Trois mois après l’élimination de Hassan Nasrallah, ancien secrétaire général du Hezbollah, sa bague emblématique a été vendue aux enchères pour un montant impressionnant de 680 millions de rials iraniens (environ 17 000 dollars américains). Selon les médias arabes, les fonds récoltés sont destinés à « soutenir les populations opprimées du Liban et de Gaza ».

Une vente symbolique pour financer la résistance

La vente a été organisée par Hajj Mahmoud Karimi, un religieux iranien, dans le cadre de la campagne « Iran Medal ». La bague, remise dans un écrin luxueux, était accompagnée d’une lettre de reconnaissance mentionnant qu’elle avait été offerte à l’origine par Nasrallah à Sayed Hashim al-Haidari, une figure religieuse, lors des funérailles de Qassem Soleimani.

Le montant total a été transféré sur un compte iranien avant d’être redirigé vers les fronts de la « résistance », notamment au Liban et à Gaza.

Contexte de la vente

Cet événement intervient dans un contexte difficile pour le Hezbollah et le Hamas, qui ont subi des pertes importantes au cours de l’année passée. Les deux organisations s’efforcent de reconstituer leurs ressources financières et militaires, malgré les sanctions et la pression internationale.

La bague de Nasrallah, considérée comme un symbole de sa stature et de son rôle dans le Hezbollah, a ainsi été mise en avant comme un « souvenir » tout en servant à renforcer la cause pour laquelle il était engagé.

Réactions et critiques

Bien que l’opération ait été largement médiatisée dans les médias arabes, elle a également suscité des critiques. Certains observateurs dénoncent l’utilisation de telles ventes pour légitimer des flux financiers vers des organisations classées comme terroristes par de nombreux pays.

Cette vente, au-delà de sa symbolique, met en lumière les efforts du Hezbollah pour maintenir son influence régionale malgré des revers majeurs.