La Bolivie demande l’aide d’IsraĂ«l dans la lutte contre le terrorisme

Le gouvernement intĂ©rimaire de la Bolivie sollicite l’aide d’IsraĂ«l pour lutter contre le terrorisme dans ce pays d’AmĂ©rique du Sud, a dĂ©clarĂ© vendredi le ministre de l’IntĂ©rieur Arturo Murillo. Le commentaire est intervenu une semaine aprĂšs que la Bolivie a annoncĂ© le renouvellement de ses relations diplomatiques avec IsraĂ«l aprĂšs une interruption de 10 ans sous la direction de l’ancien prĂ©sident Evo Morales, maintenant en exil.

Murillo a dĂ©clarĂ© Ă  Reuters que la police locale enquĂȘtait sur des militants de gauche ayant des liens prĂ©sumĂ©s avec le dictateur vĂ©nĂ©zuĂ©lien NicolĂĄs Maduro , qui a dĂ©clarĂ© qu’il tentait de dĂ©stabiliser la rĂ©gion. Le gouvernement intĂ©rimaire de la Bolivie, dirigĂ© par la prĂ©sidente Jeanine Áñez , a dĂ©voilĂ© une nouvelle force de police antiterroriste qui, selon elle, visait Ă  dĂ©manteler les groupes Ă©trangers qui « menaçaient » le pays turbulent d’AmĂ©rique du Sud.

Murillo a dĂ©clarĂ© vendredi que les unitĂ©s Ă©taient « dures et ne se dĂ©plaçaient pas » et que plusieurs pays avaient aidĂ© Ă  la formation. Il a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu’il avait demandĂ© l’aide d’IsraĂ«l, citant son expĂ©rience du terrorisme.

 » Nous vous avons invitĂ© Ă  nous aider « , a dĂ©clarĂ© Murillo Ă  Reuters. « Ils sont habituĂ©s Ă  traiter avec les terroristes. Ils savent comment les traiter », a- t-il dit Ă  propos des IsraĂ©liens. « Tout ce que nous voulons, c’est apporter la paix. »

Lors d’une cĂ©rĂ©monie de prĂ©sentation de la nouvelle force, Murillo a dĂ©clarĂ© que les unitĂ©s anti-terroristes avaient pour « mission de dĂ©manteler absolument toutes les cellules terroristes qui menacent notre patrie ».

Le ministre a dĂ©clarĂ© que l’État devait agir pour  » libĂ©rer la Bolivie de ces narco-terroristes qui se sont installĂ©s dans le pays au cours des 14 derniĂšres annĂ©es « , une rĂ©fĂ©rence explicite au mandat de Morales.

Morales a dĂ©missionnĂ© le 10 novembre au milieu des protestations croissantes contre ce que ses opposants politiques ont dĂ©clarĂ© ĂȘtre sa fraude lors des Ă©lections du 20 octobre. Il s’est enfui au Mexique le lendemain aprĂšs avoir perdu le soutien des militaires et de la police, se disant victime d’un coup d’État.

Le gouvernement de transition d’Áñez, ancien opposant Ă  Morales, a dĂ©noncĂ© l’influence Ă©trangĂšre dans le pays depuis son arrivĂ©e au pouvoir, nommant des Colombiens, des PĂ©ruviens, des Cubains et des VĂ©nĂ©zuĂ©liens Ă  diffĂ©rentes Ă©poques. Son gouvernement a reprochĂ© aux Ă©trangers d’avoir provoquĂ© de violents affrontements pendant plus d’un mois de violences post-Ă©lectorales en Bolivie qui ont fait des dizaines de morts.

La semaine derniĂšre, la ministre des Affaires Ă©trangĂšres du gouvernement de transition du pays d’AmĂ©rique latine, Karen Longaric , a annoncĂ© lors d’une sĂ©ance d’information avec des journalistes que la Bolivie allait renouer ses liens avec IsraĂ«l.

Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Yisrael Katz, a saluĂ© cette annonce, affirmant que « cela contribuerait aux relations Ă©trangĂšres et au statut international d’IsraĂ«l ».

Katz a dĂ©clarĂ© que le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres s’efforce depuis longtemps de renouer les relations diplomatiques, notamment par le biais du prĂ©sident brĂ©silien Jair Bolsonaro et du ministre brĂ©silien des Affaires Ă©trangĂšres. Mais la mesure a Ă©tĂ© possible suite Ă  l’expulsion de Morales « qui Ă©tait hostile Ă  IsraĂ«l », a expliquĂ© Katz, et Ă  l’émergence d’un gouvernement sympathisant avec l’Etat juif.

La Bolivie avait rompu ses relations diplomatiques avec IsraĂ«l en janvier 2009 aprĂšs l’opĂ©ration Plomb durci, une guerre contre le groupe terroriste du Hamas Ă  Gaza. A cette Ă©poque, il a dĂ©crit le traitement par IsraĂ«l des Palestiniens comme « un gĂ©nocide ».

Morales a Ă©tĂ© l’un des critiques les plus acharnĂ©s d’IsraĂ«l pendant la guerre de Gaza en 2014 , lorsque la Bolivie a dĂ©clarĂ© qu’IsraĂ«l Ă©tait un « État terroriste ». Le pays a Ă©galement annulĂ© un accord de 30 ans qui a permis aux IsraĂ©liens de visiter la Bolivie sans visa.

Le nouveau gouvernement bolivien semble soucieux de rĂ©ajuster la politique Ă©trangĂšre du pays aprĂšs le dĂ©part de Morales. La semaine derniĂšre, La Paz a nommĂ© son premier ambassadeur aux États-Unis en 11 ans.

Sous Morales, les liens du pays avec les États-Unis Ă©taient tendus . Les relations se sont dĂ©tĂ©riorĂ©es avec l’expulsion des ambassadeurs des deux pays fin 2008.

Depuis qu’il s’est dĂ©clarĂ© prĂ©sident par intĂ©rim, Anez, reconnu par les États-Unis, n’a pas perdu de temps Ă  réécrire la politique Ă©trangĂšre de la Bolivie. Il a rompu les liens avec Cuba socialiste et Maduro du Venezuela .

La premiĂšre dĂ©cision d’Anez en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre a Ă©tĂ© de reconnaĂźtre le chef de l’opposition vĂ©nĂ©zuĂ©lienne Juan GuaidĂł comme prĂ©sident du pays, rejoignant un groupe d’environ 50 nations.

La Bolivie a Ă©galement licenciĂ© tous ses ambassadeurs, Ă  l’exception de ceux du PĂ©rou et du Vatican.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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