Dans une déclaration très controversée, le chef du nouveau parti « sioniste religieux », Bezalel Smotrich, s’est prononcé en faveur de permettre uniquement à ceux qui se sont fait vacciner de bénéficier de certains privilèges, notamment le retour au travail et la fréquentation des lieux publics.

Smotrich a déclaré à la radio Reshet Bet : «Les vaccins peuvent certainement être forcés, il n’est même pas nécessaire que ce soit physiquement.»

«Par exemple, nous pouvons conditionner l’entrée dans les lieux publics [aux vaccinations]. L’économie reviendra à sa routine normale pour les vaccinés uniquement. Ceux qui ne sont pas vaccinés se verront refuser l’entrée à l’école, au supermarché, au centre commercial, au cinéma, au théâtre, au bus.

Sa déclaration a été accueillie avec beaucoup de critiques de la part de sa circonscription, qui sont pour la plupart des juifs israéliens de droite. Smotrich se présente avec le même ticket pour la prochaine Knesset que le chef d’ Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, qui a rejoint le parti de Smotrich pour augmenter ses chances d’entrer dans le prochain gouvernement après les élections israéliennes de mars. Le parti est le seul représentant le camp religieux de droite qui croit en l’affirmation de la souveraineté israélienne sur toute la Judée et la Samarie et pour que les forces de sécurité israéliennes adoptent une position plus ferme sur le terrorisme.

Ben Gvir, bien que favorable aux vaccins, est contre le fait de forcer les gens à les prendre. Il a répondu aux affirmations de Smotrich en disant : «Comme le souligne Bezalel, nous ne sommes qu’un bloc technique, ses positions ne me lient pas. Je pense que c’est bien et juste de se faire vacciner. J’espère que c’est le moyen de vaincre la pandémie. Mais je suis contre la coercition et contre telle ou telle sanction. La force ne fait rien et, à mon avis, exiger un vaccin n’est ni juste ni légal. »