Elle a passé 14 ans en prison en Egypte jusqu’à sa libération en 1968. À l’âge de 90 ans, Marcel Niño, l’héroïne de l’affaire de l’espionnage manquée en Egypte connue sous le nom de « Paracha » est décédée.
Marcel Niño est née en Égypte de parents bulgares, ils vivaient au Caire et Marcel a fait ses études à l’école juive de la ville. Elle a étudié les langues, notamment l’arabe, l’anglais, le français et l’hébreu, et a travaillé comme secrétaire pour une grande société d’importation britannique.
En 1954, elle travailla au sein d’une escouade d’espionnage israélienne en Égypte, conçue pour saper le pouvoir du roi Farouk, puis perturber les activités des scientifiques européens qui assistaient l’Égypte avec des technologies et des armes. En raison de l’erreur commise par l’un des membres de son groupe, elle a été exposée et les membres du groupe ont été condamnés à des peines de prison.
Les chefs du groupe, les docteurs Moshe Marzouk et Samuel Ezer, ont été condamnés à la peine capitale et pendus . Nino Marcel et Robert Dasa ont été condamnés à 15 ans d’emprisonnement, Meir Saffran à 7 ans d’emprisonnement, Eli Na’im et Cohen ont été acquittés.
Au cours des difficiles enquêtes et des actes de torture, Nino a tenté de se suicider. Elle a été gravement blessée et hospitalisée pendant plusieurs mois et de là, elle a été traduite en justice. Tout au long de son témoignage devant le tribunal, elle a répété à plusieurs reprises une phrase: ‘Je sais, mais je ne veux pas dire.’
Après l’opération Kadesh, au cours de laquelle Israël a remporté et capturé des milliers de soldats égyptiens, les Égyptiens ont refusé un accord d’échange de prisonniers incluant le groupe d’espions. Niño a dû attendre encore 12 ans et après la guerre des Six jours et très proche de la fin de son emprisonnement, elle a été libérée avec trois autres prisonniers.
Après sa libération, elle est venue en Israël et s’est vue attribuer le grade de lieutenant-colonel dans le corps du renseignement. Elle s’est mariée en 1971, alors que le Premier ministre de l’époque, Golda Meir, était demoiselle d’honneur. Elle habitait à Ramat Hasharon.
Le jour de l’indépendance (1988), elle a allumé une torche à l’occasion du 40e anniversaire de Yom Haatsmaout.