Bruxelles, cœur de l’Union européenne, est en ébullition. Mais cette fois, ce n’est pas la politique qui trouble ses rues, c’est l’angoisse croissante d’une communauté. Alors que l’antisémitisme atteint un niveau critique en Belgique, la communauté juive se demande si son avenir dans le pays est encore viable.

Vendredi dernier, une déclaration du ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, a provoqué une onde de choc dans les quartiers juifs d’Anvers et de Bruxelles. Dans un message posté sur X, Chikli a lancé un appel explicite aux Juifs de Belgique : « Quittez le pays immédiatement. » Selon lui, la Belgique a perdu le contrôle face à l’islamisme radical, et les Juifs y sont désormais exposés à un danger quotidien.

« Des islamistes scandent des slogans pro-Hamas et pro-Hezbollah en plein cœur de Bruxelles. Des reconstitutions des atrocités du 7 octobre et des menaces ouvertes de mort contre des responsables juifs n’entraînent aucune réaction. La Belgique s’est rendue. »

Cette déclaration, si brutale soit-elle, résonne dans une réalité déjà bien palpable : sentiment d’insécurité grandissant, agressions verbales et physiques, tags haineux sur les synagogues, et désormais, une désillusion face à l’État belge.

Un climat d’hostilité croissante

Les rapports sont formels : l’antisémitisme en Belgique a atteint des sommets inégalés depuis plus de deux décennies. Selon une étude du centre de recherche belge Jonathan’s Institute, l’année 2023 a vu 144 incidents antisémites recensés – le chiffre le plus élevé depuis le début du suivi en 2001. L’étude démontre que ces actes émanent aussi bien de l’extrême gauche que de l’extrême droite, mais aussi d’une frange radicale issue de la population musulmane, notamment dans les centres urbains.

L’association EJA (European Jewish Association) va plus loin, parlant de « climat pré-Shoah », dans lequel les appels à la haine se multiplient dans l’espace public. Lors de récentes manifestations pro-palestiniennes, des portraits de dirigeants communautaires juifs ont été placardés avec la mention : « Responsable d’un génocide ». L’EJA dénonce : « Ce n’est plus une protestation, c’est de la persécution. »

Une protection jugée insuffisante

En réponse aux accusations de Chikli, la ministre belge de la Justice, Annelies Verlinden, a balayé ses propos en les qualifiant de « totalement absurdes ». Elle a affirmé que le gouvernement belge était engagé à protéger sa communauté juive, mentionnant une surveillance accrue des écoles et synagogues, des patrouilles policières visibles et un suivi des menaces en ligne.

Mais pour beaucoup de membres de la communauté, ces mesures ne suffisent plus à assurer un sentiment réel de sécurité. David Rosenberg, élu local à Anvers et membre actif de la communauté juive, déclare :

« Ce n’est plus une peur hypothétique. Les gens se préparent à partir. Les promesses ne suffisent plus. Il faut une présence militaire permanente, comme à Paris ou à Vienne, pour véritablement dissuader les menaces. »

Un exil silencieux déjà en marche

Dans les écoles juives d’Anvers, les absences d’élèves se multiplient. Dans les agences immobilières d’Israël, on rapporte une hausse significative des demandes d’informations venant de Belgique. Le forum des organisations juives (FJO) en Belgique parle de « réveil brutal » : même ceux qui, jusqu’à présent, affichaient confiance dans les autorités, commencent à envisager l’émigration.

Le rabbin Manfred Levy, originaire de Bruxelles et désormais établi à Jérusalem, témoigne :

« Beaucoup sont encore dans le doute. Mais la tendance est claire. Chaque famille envisage son plan B. Les événements récents n’ont fait qu’accélérer ce processus. »

Une perte de souveraineté ?

Au-delà de l’émotion, certains analystes parlent d’un problème plus profond : la Belgique aurait perdu une partie de sa souveraineté face à la pression communautaire, au politiquement correct et à la peur d’agir. Des zones entières de Bruxelles seraient désormais contrôlées par des groupes islamistes radicaux. Cette réalité, souvent taboue, est désormais exposée au grand jour.

La communauté juive, qui avait trouvé en Belgique un refuge stable après la Seconde Guerre mondiale, se retrouve confrontée à une nouvelle époque, incertaine et menaçante.

Une fracture européenne

Ce qui se passe en Belgique n’est pas un cas isolé. La montée de l’antisémitisme dans d’autres pays européens comme la France, les Pays-Bas ou l’Allemagne inquiète également. Mais le cas belge frappe par sa rapidité, son intensité et la faiblesse apparente de la réaction étatique.

Anvers, autrefois surnommée « la Jérusalem du Nord », voit sa communauté se vider lentement. Des écoles ferment des classes. Des commerces communautaires cherchent repreneur. Le tissu social juif belge s’effiloche à vue d’œil.

Une question de survie

Le débat n’est plus idéologique. Il est vital. Peut-on continuer à vivre juif librement en Belgique ? Ou faut-il, comme le suggère le ministre Chikli, plier bagage et chercher refuge ailleurs ?

Pour l’heure, la réponse n’est pas encore unanime. Mais le silence dans les synagogues et les conversations à voix basse dans les boucheries casher parlent d’eux-mêmes. L’heure est grave. Le temps de l’illusion est révolu.

Et le départ, autrefois inimaginable, devient de plus en plus… probable.

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