Le scandale de l’utilisation d’un programme d’espionnage israélien pour espionner les membres du gouvernement français a envenimé les relations entre Israël et la France. La crise diplomatique dont le gouvernement Bennett a hérité de ses prédécesseurs n’est pas encore résolue.
En juillet, le ministre de la Défense Benny Gantz s’est envolé pour la France et a convaincu ses partenaires français que les produits de la société israélienne NSO n’avaient jamais été utilisés pour espionner les dirigeants français. Cependant, fin septembre, on a appris que des traces du « ver » israélien avaient été trouvées dans les téléphones de cinq ministres français et d’au moins un membre de l’administration présidentielle. Israël a promis de continuer à enquêter. La France, quant à elle, a gelé la coopération militaire avec Israël et les contacts intergouvernementaux de haut niveau.
Le chroniqueur diplomatique de Wallanews, Barak Ravid, a déclaré jeudi que la crise de l’ONS reste un « casse-tête majeur » pour le gouvernement Bennett-Lapid. Eyal Khulata, conseiller du Premier ministre à la sécurité nationale, s’est envolé secrètement pour Paris cette semaine avec des propositions de solution à la crise. Selon la publication, Israël a proposé une solution technique : fermer la possibilité de pirater les numéros de téléphone français pour le logiciel espion Pegasus, tout comme les numéros de téléphone américains et britanniques étaient auparavant rendus inaccessibles au ver. Une interdiction de suivre les plaques d’immatriculation françaises a été promise pour être incluse dans chaque futur contrat entre l’ONS et les gouvernements étrangers.
Cette proposition a provoqué la colère des journalistes et des militants des droits de l’homme : il s’avère qu’Israël continuera d’aider les régimes autoritaires à supprimer la société civile et est prêt à protéger de la surveillance uniquement les « puissants » de ce monde, qui peuvent lui créer de graves problèmes.
Barak Ravid rapporte que lors des négociations avec le conseiller diplomatique du président Macron, Eyal Khulata a déclaré que Bennett avait hérité du problème des NSO des gouvernements Netanyahu et continuerait d’enquêter sur les activités de l’entreprise. NSO exporte des équipements de surveillance téléphonique avec l’autorisation du ministère de la Défense, de sorte que l’État d’Israël est responsable de l’utilisation de ses produits.