Dans un contexte de tensions régionales croissantes, le président libanais Joseph Aoun a effectué une visite décisive à Mascate, où il a rencontré le sultan d’Oman, Haitham ben Tariq, dans le but de promouvoir des efforts diplomatiques visant à empêcher une guerre de grande ampleur entre Israël et le Liban. Un conseiller politique de haut rang a qualifié cette visite de « mère de toutes les visites », compte tenu du statut d’Oman en tant que refuge diplomatique neutre capable de jouer un rôle de médiateur entre les différentes parties.
Des sources médiatiques à Mascate ont indiqué au quotidien Ad-Diyar que les discussions ont porté sur une médiation qualifiée de « tridimensionnelle », fondée sur les relations étroites qu’entretient Oman simultanément avec Téhéran, Jérusalem et Washington. Cette initiative intervient après l’enlisement des démarches égyptiennes et françaises, menées notamment par l’émissaire Jean-Yves Le Drian.
Sur le plan diplomatique, l’ambassadeur des États-Unis au Liban, Michel Issa, a précisé après une rencontre avec le président du Parlement, Nabih Berri, qu’Israël distingue les négociations menées avec le gouvernement libanais de sa confrontation militaire avec le Hezbollah. Selon des sources diplomatiques, les pourparlers avec Israël se déroulent sur deux axes distincts : un premier, de nature technico-militaire, visant un cessez-le-feu, et un second, politique, portant sur des questions telles que la délimitation des frontières et les ressources naturelles, susceptible de déboucher sur une forme de « normalisation non officielle ».
Sur la scène intérieure libanaise, des responsables politiques et sécuritaires ont exprimé leurs inquiétudes face à d’éventuelles manifestations de déplacés syriens à l’occasion du premier anniversaire du changement de régime en Syrie, avertissant que ces populations pourraient servir de « force syrienne alternative » à l’intérieur du Liban. Parallèlement, le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, a refusé l’invitation de son homologue iranien Abbas Araghchi à se rendre à Téhéran, invoquant l’absence de conditions appropriées.
À la lumière des tensions régionales et internes, il apparaît de plus en plus probable que les élections législatives, initialement prévues au printemps, soient reportées à l’année 2026. Ces évolutions s’inscrivent dans le contexte du rôle historique d’Oman comme médiateur régional, ayant maintenu des canaux de communication ouverts même lors de la guerre directe qui a éclaté entre l’Iran et Israël en 2025.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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