Le premier jour de la cĂ©rĂ©monie dâinvestiture du Commissaire divisionnaire Avi Amar, les membres de sa famille ont reçu un souvenir particuliĂšrement Ă©mouvant : sa derniĂšre photo, sur laquelle il est immortalisĂ© agenouillĂ©, Ă©treignant, caressant et rĂ©confortant un soldat de Tsahal brisĂ© par les Ă©preuves.
« Nous nâavons aucune idĂ©e de qui a pris la photo, ils ont juste veillĂ© Ă ce que la photo nous parvienne », explique son frĂšre, Lior Amar. « La photo a Ă©tĂ© prise environ une heure avant sa chute au kibboutz Beri. La derniĂšre photo de Avi dĂ©crit exactement qui est le Avi que nous avons perdu. Dâune part, il enveloppe et serre fort dans ses bras le soldat de Tsahal qui est en Ă©tat de choc, et dâautre part, il lui donne beaucoup de tendresse. Je vois sur la photo Avi, mon frĂšre, qui plein de cĆur, qui donne du soutient Ă un combattant de Tsahal, au milieu de tout le chaos et des tirs des terroristes lors de ce shabath noir. »
Le regrettĂ© Commissaire divisionnaire Avi Amar, officier supĂ©rieur de lâunitĂ© Yoav de la police du district sud, a Ă©tĂ© tuĂ© lors des combats contre les terroristes au kibboutz Beri . Amar Ă©tait pĂšre de six enfants â lâaĂźnĂ© a 22 ans et le plus jeune a fĂȘtĂ© hier (dimanche) son 7Ăšme anniversaire sans son pĂšre.
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Le Commissaire divisionnaire Amar, qui vivait dans le Moshav Ozam, sâest rĂ©veillĂ© samedi il y a deux semaines sous les tirs de roquettes et les alarmes, comme des centaines de policiers du district sud qui vivent en bordure de Gaza et dans les localitĂ©s du sud. Il a rejoint les combats dans la ville de Sderot ainsi quâau commissariat de police oĂč huit policiers ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans les combats contre 25 terroristes qui ont infiltrĂ© le commissariat Ă©quipĂ© dâune puissance de feu insensĂ©e.
Son frĂšre raconte : « DĂšs sept heures du matin, il combattait les terroristes. Il a commencĂ© avec son commandant Ă Sderot. Ă un moment donnĂ©, il a Ă©tĂ© transportĂ© Ă Kfar Gaza et a aidĂ© Ă secourir les habitants du kibboutz. » Selon son frĂšre, ce fut au kibboutz Kfar Gaza quâil a Ă©tĂ© pris photo dans laquelle il allie puissance et douceur au milieu de la bataille.
« De nombreuses histoires nous sont parvenues le Chabbat au sujet de Avi, selon lesquelles il avait sauvĂ© des gens au carrefour de Sderot, dans la ville », poursuit son frere. « Lors de notre derniĂšre conversation, vers 12h15, je lui ai dit âAvi, ne sois pas un hĂ©rosâ et la conversation sâest terminĂ©e par un sourire. » Avi a continuĂ© jusquâau kibboutz Beri, dâoĂč des rapports faisaient Ă©tat de violents combats contre les terroristes. « La connexion avec Avi a Ă©tĂ© perdue Ă 14h15 ce samedi-lĂ et nous Ă©tions trĂšs inquiets pour lui. »

La fille de Avi, Stav, a dĂ©clarĂ© ce matin sur Ynet Live que lorsquâon lui a montrĂ© avec sa sĆur la photo de son pĂšre avec le soldat , « notre souffle sâest arrĂȘtĂ© parce que nous connaissons cette Ă©treinte, nous savons ce que ça fait. Vous pouvez regarder , il lâattrape littĂ©ralement avec ses doigts. » Elle a ajoutĂ© : « Il sâagit dâune photo dâun soldat qui, naturellement, comme un enfant, a Ă©tĂ© effrayĂ© par ce spectacle et a subi une sorte de choc, et sâest mis Ă pleurer et Ă crier vraiment. Les policiers nous ont dit quâils ne savaient pas quoi faire. Un policier lui a simplement pris lâarme, et ils se sont tenus autour de lui et ont menĂ© la bataille.
« Avi a tout arrĂȘtĂ©, sâest penchĂ© vers lui, lâa serrĂ© dans ses bras comme vous pouvez le voir. Il lâattrape vraiment, câest une Ă©treinte que jâai vĂ©cu des dizaines de fois. Vous ne pouvez rien faire alors au moins, ce cĂąlin. Il nây a rien autour « Il est en fait le seul Ă avoir rĂ©ussi Ă le calmer. Câest aussi la derniĂšre photo de mon pĂšre. Cela montre qui il est. «Â
Le commandant M. de lâunitĂ© de Yoav raconte : « Pendant les combats, un soldat est venu vers nous de la localitĂ© de Kfar Gaza et sâest mis Ă pleurer. Avi sâest immĂ©diatement genouillĂ© sur la route, lâa serrĂ© dans ses bras et lui a dit : « Ne tâinquiĂšte pas, nous allons nous en sortir, je veille sur toi.' »
Ses officiers partagent une autre histoire qui tĂ©moigne des valeurs du commissaire Amar. AprĂšs des heures de combat, les officiers ont ressenti une grande soif. Câest ainsi quâun des officiers raconte : «Le commandant Avi, au milieu des combats , est arrivĂ© Ă une station-service voisine qui Ă©tait abandonnĂ©e. Il a pris six bouteilles dâeau, et au milieu du combat, avec les balles au-dessus de nous, il a appelĂ© le propriĂ©taire du magasin Ă la station-service. Et je lâentends dire : « Nadir, prĂ©pare moi six litres dâeau. Je lâai regardĂ© et je lui ai dit : « Avi, que fait-tu, juste maintenant ? Et Avi mâa rĂ©pondu : âCâest mon ami, le propriĂ©taire, ne tâinquiĂšte pas.â Câest ce qui caractĂ©risait Avi. Il Ă©tait dĂ©terminĂ© Ă sauver les policiers et les civils et malgrĂ© les horreurs, il nâa pas abandonnĂ© et a gardĂ© son sang-froid et son humanitĂ© jusquâĂ sa chute. Il nâa pas eu le temps de payer lâeau quâil prenait au milieu de la bataille. »
Le commandant du district de police sud, le commissaire Amir Cohen, est venu consoler les membres de la famille et a dĂ©clarĂ© ensuite : « Je suis venu les consoler et je suis reparti renforcĂ©. Ce fut un moment dâĂ©motion lorsque le pĂšre de notre courageux guerrier, Avi Amar, a posĂ© ses mains sur ma tĂȘte et mâa bĂ©ni ainsi que les officiers de la police israĂ©lienne. »
Le commandant Avi Amar a laissĂ© derriĂšre lui une femme et six enfants, des parents et dix frĂšres et sĆurs.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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