Suite à la décision de la liquidation des armes chimiques de la Syrie sur le littoral méditerranéen, Mickey Rosenthal (Avoda), qui siège au Comité de contrôle de la Knesset met en garde contre les dangers liés à ce type de destruction. Selon lui, l’Etat d’Israël n’a pas d’informations sur le plan de destruction des armes chimiques, et nécessite qu’il soit impliqué dans le processus qui met la côte de l’Etat d’Israël et ses sources d’eau en danger.

Rosenthal a noté que: «De nombreux pays refusent purement et simplement la possibilité de détruire les stocks d’armes chimiques sur le territoire syrien, car de nombreux dangers résident dans le processus. La décision des États-Unis de détruire ces stocks d’armes chimiques syriens en méditerranéen est un danger pour les pays riverains de la Méditerranée « .

800 tonnes d’armes chimiques seront détruites à la fin du mois par un navire américain dans la mer Méditerranée, et la décomposition des gaz mortels pourraient avoir un impact pour l’eau en Israël.

 Après le travail diplomatique et l’accord entre les dirigeants, il est temps de se débarrasser des armes chimiques réels détenues par le régime d’Assad. C’est un travail complexe et coûteux. Un cargo américain en Méditerranée va transporter une cargaison dangereuse, et va utiliser le système de la technologie moderne développée spécifiquement par le Département de la Défense des États-Unis, qui débutera le processus d’extermination.

 

Le navire’ Cape Ray » qui sera chargé d’armes chimiques Photo: AFP

La longueur du navire « Cape Ray » est de 198 mètres et il transportera les 91 tonnes d’armes chimiques. Celui-ci est habituellement ancré à Portsmouth dans l’État de Virginie, son équipage qui comprendra 15 civils, devra faire une formation, un coaching et un entrainement vigoureux de la pratique, avant de débuter cette mission à haut risque.

Pas moins de 800 tonnes d’armes chimiques doivent être détruites, 1300 autres tonnes sont encore détenues par le régime Assad. Les réacteurs en titane des FDHS permettraient de rendre inoffensives les armes chimiques grâce à un mélange d’eau porté à très haute température et de composants chimiques. Ce processus très particulier fait partie des scénarios planifiés par la « Defense Threat Reduction Agency » du Pentagone, mais il n’a jamais été employé en opération. La mise en oeuvre de ce système en mer nécessiterait une transformation du MV Cape Ray et une période d’entraînement de l’équipage.

Le Professeur Moshe Kol de l’Université de Tel Aviv est un expert, et il a donné le programme des détails sur la destruction d’armes chimiques dans un navire et les agents neurotoxiques mortels comme le sarin et le VX, et le gaz moutarde par l’eau et la chaleur. 

Armes chimiques en Syrie .

« Le sarin est composé de phosphore, et l’oxygène sera  le processus de décomposition de cette substance chimique, suite a cette destruction, il restera de l’acide phosphorique, qui est, d’ailleurs, un ingrédient du Coca-Cola, » explique le professeur Cole. 

« L’acide phosphorique sera jeté dans la Méditerranée. Les  moyens utilisés dans la décomposition sont l’hydrolyse, de l’hypochlorite de sodium, qui est essentiellement de l’eau de Javel et de l’hydroxyde de sodium, qui est en fait plus propre que la soude caustique. Le gaz moutarde sera dissout quant a lui dans le processus d’hydrolyse et d’oxydation.« 

Le processus de décomposition se terminera dans la mer. Ce qui est inquiétant, c’est le fait que les matériaux à utiliser peuvent éliminer plusieurs variétés de poissons sans oublier qu’il est très possible de dissiper les déchets sur une grande surface comme la mer dans un seul endroit afin d’éviter des dommages graves à l’environnement.  » 

Avant le chargement des armes dans le navire, les armes chimiques seront stockées dans le port de Lattaquié, et administré par l’Organisation internationale pour la prévention des armes chimiques.

Le début du processus de destruction débutera plus tard ce mois-ci, et les résidus chimiques des armes seront détruits après le 5 Février.