Un divorce au milieu des scandales

Asma, âgée de 48 ans, est issue d’une famille aisée. Son père, Fawaz Akhras, est un cardiologue renommé de la diaspora syrienne en Grande-Bretagne. Cependant, les avocats britanniques ont informé sa famille que son retour à Londres pourrait être compromis par les accusations de corruption et d’enrichissement illégal qui pèsent sur le régime Assad, dont elle a été une fervente défenseuse depuis qu’elle est devenue première dame en 2000.

Obstacles juridiques et politiques

Pour revenir au Royaume-Uni, Asma devra finaliser son divorce et justifier sa demande en dépit de son passé controversé. Son implication présumée dans les activités illégales du régime, notamment le trafic de Captagon (une drogue qui aurait rapporté 5 milliards de dollars par an au régime), complique la situation. De plus, étant citoyenne britannique, elle pourrait devenir un outil de négociation entre la Russie et les puissances occidentales.

Un régime en déclin sous surveillance internationale

La demande de divorce d’Asma intervient alors que la communauté internationale enquête sur les avoirs cachés de la famille Assad. Selon le Wall Street Journal, cette dernière aurait accumulé des milliards de dollars et des propriétés prestigieuses à l’étranger, notamment des hôtels à Vienne, des biens immobiliers de luxe en Russie, et un jet privé basé à Dubaï.

Le Financial Times a révélé que le régime syrien a transféré en secret 250 millions de dollars en espèces à Moscou entre 2018 et 2019, malgré une pénurie sévère de devises étrangères en Syrie. Ces fonds auraient été transportés sous forme de billets de 100 dollars et 500 euros, pesant près de deux tonnes.

Cette évolution marque un nouveau chapitre dans la saga tumultueuse de la famille Assad, mêlant drames personnels et enjeux géopolitiques.