Selon le rapport, il y a eu une augmentation significative des demandes de résidents druzes du Golan pour rejoindre l’armée israélienne. La chute du régime d’Assad a également un impact sur le désir des Druzes du Golan de s’intégrer dans la société israélienne.
Environ une semaine après l’effondrement du régime d’Assad et la montée des djihadistes au pouvoir, il y a eu une forte augmentation du nombre de Druzes vivant sur le plateau du Golan qui cherchent à s’intégrer dans la société israélienne. Selon un rapport du journaliste Tamir Morg dans le Canal 14, environ 200 d’entre eux sont actuellement dans différentes étapes du processus de recrutement pour l’armée israélienne.
Il s’agit d’un nombre significatif de recrues druzes par rapport à la taille de la communauté du Golan, qui compte un peu plus de 20 000 habitants répartis dans quatre villages principaux : Majdal Shams, Buqata, Mas’ada et Ein al-Kinia.
Depuis la guerre des Six Jours en 1967, la majorité des Druzes craignaient de s’identifier à l’État d’Israël, manifestant même à plusieurs reprises leur solidarité avec le régime d’Assad en Syrie. Cette réticence était due à la crainte qu’Israël rende un jour le Golan à l’armée syrienne, ce qui aurait permis au régime alaouite de leur régler des comptes.
Morg mentionne que jusqu’au massacre du 7 octobre, très peu de Druzes s’étaient enrôlés dans l’armée israélienne, et même ceux qui l’avaient fait se sentaient honteux de servir dans Tsahal et retiraient leurs uniformes avant de retourner dans leurs villages. Cependant, depuis le 7 octobre, une augmentation du recrutement et de l’identification avec Israël a eu lieu. Ces derniers jours, avec la montée de Tahrir al-Sham, un nombre croissant de Druzes souhaitent s’intégrer à la société israélienne.
Morg conclut en disant qu’après des décennies de manœuvres prudentes entre la Syrie et Israël, il semble que les Druzes du Golan commencent enfin à choisir leur camp et à rejoindre leurs frères du Galilée, qui ont déjà conclu une alliance de sang avec l’État d’Israël depuis longtemps.