La France cesserait de retenir les migrants à Calais et inciterait les banquiers à quitter le Royaume-Uni pour la France en cas de sortie de l’Union européenne, prévient le ministre de l’économie français.
« Le jour où cette relation sera rompue, il n’y aura plus de migrants à Calais », a indiqué M. Macron au quotidien financier britannique, précisant que le « Brexit » pourrait saborder les accords du Touquet qui permettent à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière.
David Cameron avait prévenu en février que le Brexit pourrait signifier que les contrôles aux frontières seraient supprimés à Calais et qu’il « n’y aurait rien qui empêcherait des milliers de personnes de traverser la Manche du jour au lendemain ».
La France pourrait mettre fin à des contrôles aux frontières du Royaume-Uni à Calais, et permettre aux migrants de traverser la Manche si le Royaume-Uni quitte l’UE.
Emmanuel Macron a déclaré au Financial Times que son pays pourrait également limiter l’accès au marché unique et inciter les banquiers de Londres à déménager. Ses commentaires viennent aussi prévenir David Cameron qui doit rencontrer François Hollande pour une réunion sur la sécurité et l’immigration des réfugiés.
Le maire de Londres Boris Johnson a exhorté les électeurs à « ignorer les alarmistes ». Les électeurs britanniques devront dire si le Royaume-Uni doit rester dans l’Union européenne ou pas, lors d’un référendum le jeudi 23 Juin.
Macron a dit que si le vote était en faveur d’un soi-disant Brexit, il pourrait mettre un terme à l’accord entre les deux pays qui permet au Royaume-Uni de procéder à des contrôles aux frontières du côté français de la Manche, rapporte la BBC.
Il y a actuellement 4 000 migrants amassés à Calais, qui espèrent migrer vers le Royaume-Uni.
«Le jour où cette situation arrivera, il n’y aura plus de migrants à Calais », a déclaré Macron au journal, ajoutant que la France pourrait également déployer un «tapis rouge» aux banquiers de Londres, si le Royaume-Uni votait en faveur de la sortie de l’UE.
La crise migratoire est parmi les sujets qui devraient être discutés lorsque le premier ministre Cameron et le président Hollande se réuniront à Amiens, dans le Nord de la France.