Les discussions stratégiques entre Israël et la France sont devenues compliquées depuis que Paris envisage de promouvoir une résolution reconnaissant l’Autorité palestinienne comme un État au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Les réunions sont généralement portées par des fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères des deux pays pour discuter des enjeux de la diplomatie et de la sécurité; Ils se sont détériorées au point de devenir de profonds désaccords sur la question palestinienne, révélant une fissure dans les relations franco-israéliennes.

Les diplomates israéliens sont particulièrement irrités par la tentative du Ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de relancer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui cherche à résoudre le conflit avec les Palestiniens par un mandat et une date limite pour un accord de paix.

Le projet de résolution définit la «Ligne verte» (la ligne d’armistice de 1949 à 1967) en tant que point de départ pour des négociations de paix entre l’Autorité palestinienne et Israël. Aussi, il désigne Jérusalem comme capitale de deux États d’Israël et de la «Palestine» – appelant une «solution juste» pour les soi-disant «réfugiés» palestiniens avec quelques vagues qui font références à Israël en tant qu’État juif.

Les diplomates israéliens ont dit au quotidien Haaretz que le ministère des Affaires étrangères a reçu des informations suggérant que Paris a déjà commencé à discuter le texte de projet de résolution avec les Palestiniens, les pays arabes et le Conseil de sécurité.

Ils ont affirmé qu’aucune consultation n’a eu lieu avec Israël, ni reçu une ébauche des principaux points du projet de résolution.

Le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Nissim Ben Shitrit a protesté contre le traitement injuste, lors d’entretiens avec une délégation française conduite par le Secrétaire Général du Ministère de pays français des Affaires étrangères, Christian Masset, selon deux diplomates sur le journal Haaretz.

« Vous parlez à tout le monde sur votre initiative, sauf nous», a protesté Ben Shitrit. «Ils semblent avoir oublié que nous faisons aussi partie de ces accords. »

Selon des diplomates, les délégués français ont agi sur la défensive, refusant refusant de montrer leur projet sur la résolution d’un État pour les Palestiniens.

« Ils ont affirmé que les choses sont à un stade préliminaire et juste une esquisse; Nous allons le montrer », a déclaré un diplomate. « Ils ont affirmé que l’ensemble du processus au Conseil de sécurité est à notre avantage et ils essaient de parvenir à une formule acceptable pour les deux parties afin de reprendre le processus de paix. »

Cependant, les responsables israéliens ne sont pas convaincus et la réunion est devenue plus hostile, reflétant «l’absence d’accord» sur la question.

 

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