Hammond, le premier secrétaire aux Affaires étrangères britanniques ne s’est pas rendu dans le pays depuis 2003 ; il sera accompagné par une délégation et rencontrera des dirigeants de la République islamique, avec laquelle le Royaume-Uni a rompu ses relations à la fin de 2011, après l’assaut d’un groupe d’étudiants islamiques dans son ambassade.
Le prédécesseur de Hammond, William Hague a déjà annoncé il y a plus d’un an à Londres l’intention de rouvrir l’ambassade, un projet entravé jusqu’ici parce que le gouvernement britannique a décrit des « difficultés techniques ».
Il a également été prévu que l’ambassade d’Iran à Londres doit rouvrir dans les prochains jours, grâce à un rapprochement diplomatique avec le Royaume-Uni qui a été accéléré par l’accord sur le programme nucléaire de l’Iran qui a été signé en juillet.
Les relations entre Londres et Téhéran ont débuté en Décembre 2013 avec la première visite d’un diplomate britannique dans le pays depuis l’incident à l’ambassade, cette approche a été facilitée par l’arrivée au pouvoir du Président « modéré » iranien Hassan Rohani.
En Avril 2014, le directeur politique du Ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni, Simon Gass, était en Iran pour tenir plusieurs réunions de haut niveau qui ont abouti au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
Les liens entre les deux gouvernements ont été houleux dans le passé, avec des épisodes tels que la fermeture de l’ambassade à Téhéran en 1979, après la révolution islamique : l’assaut contre l’ambassade d’Iran à Londres en 1980, la fatwa contre l’écrivain anglo-indien Salman Rushdie et l’arrestation de membres de la marine britannique en Iran en 2007 accusé de traverser les eaux territoriales.
Lorsque Londres a fermé son ambassade à Téhéran en 1979, il a fallu neuf ans pour la rouvrir.
Un des bâtiments de l’ambassade et la résidence de l’ambassadeur britannique dans la capitale de l’Iran ont été restaurés depuis qu’ils ont été attaqués et pillés par la foule en Novembre 2011.
Parmi les militants qui protestaient contre l’imposition de sanctions internationales, il y avait des membres de l’armée iranienne contrôlés par des groupes paramilitaires.
Les manifestants avaient percé les murs de l’enceinte diplomatique, et ils avaient brûlé le drapeau du Royaume-Uni et saccagé l’ambassade (photo).