Les autorités italiennes ont mené une vaste opération antiterroriste aboutissant à l’arrestation de plusieurs suspects impliqués dans un réseau sophistiqué de financement du Hamas à travers l’Europe. Selon les informations communiquées par la police italienne, au moins sept personnes ont été arrêtées lors de perquisitions coordonnées menées dans plusieurs villes, tandis que des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre deux autres suspects. L’enquête révèle qu’au moins sept millions d’euros, collectés sous couvert d’aide humanitaire destinée à Gaza, auraient en réalité été détournés vers l’organisation terroriste.
Au cœur de cette affaire figure Mohammed Hannoun, 62 ans, présenté par les enquêteurs comme l’un des principaux responsables du Hamas à l’étranger. Résidant depuis de longues années à Gênes, Hannoun occupait également la présidence d’une association palestinienne officiellement reconnue en Italie. Selon les services de sécurité, cette structure, ainsi que d’autres organisations non gouvernementales, auraient servi de sociétés écrans pour canaliser des fonds vers des entités directement liées au Hamas.
D’après les éléments de l’enquête, trois ONG opérant légalement en Italie auraient été utilisées pour lever des fonds auprès du public italien, en invoquant des objectifs humanitaires et de soutien aux civils de Gaza. Or, plus de 70 % des sommes récoltées auraient été transférées vers des circuits contrôlés par le Hamas, une partie étant même destinée à des proches de personnes impliquées dans des attentats terroristes. Les autorités italiennes parlent d’un mécanisme « structuré, durable et intentionnel ».
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué publiquement l’opération, affirmant qu’elle démontrait la détermination de l’Italie à lutter contre le financement du terrorisme international. Le ministre italien de l’Intérieur a, pour sa part, souligné que cette affaire mettait en lumière « l’abus cynique du langage humanitaire pour masquer des activités criminelles et terroristes ».
Les investigations ont également mis en évidence des liens étroits entre les réseaux de financement et certaines mouvances politiques et syndicales actives dans les manifestations pro-palestiniennes en Italie. Les services de renseignement occidentaux suivaient déjà de près Mohammed Hannoun depuis plusieurs années, le considérant comme un acteur clé de la collecte de fonds pour la branche militaire du Hamas en Europe. En décembre 2024, le Trésor américain avait d’ailleurs imposé des sanctions à son encontre, le désignant officiellement comme financier de l’organisation terroriste.
Selon des sources proches de l’enquête, Hannoun aurait fondé et dirigé une série d’associations à façade humanitaire, dont l’« Association de bienfaisance et de solidarité avec le peuple palestinien », soupçonnée d’avoir servi de plateforme centrale pour le transfert de fonds. Après le 7 octobre, les autorités italiennes et des prestataires financiers internationaux ont commencé à geler ses comptes et à bloquer les transactions associées à ses activités. Face à ces restrictions, le réseau aurait tenté de contourner les sanctions en créant de nouvelles structures et en utilisant des intermédiaires financiers alternatifs.
L’affaire met également en lumière l’ampleur de la mobilisation pro-palestinienne en Italie ces dernières années. Le pays est devenu l’un des principaux foyers européens de manifestations critiques envers Israël, certaines ayant donné lieu à des dérapages antisémites. Selon les enquêteurs, plusieurs organisations impliquées dans la collecte de fonds entretenaient des relations étroites avec des syndicats, des associations étudiantes et des partis politiques de gauche radicale, offrant une couverture idéologique à des flux financiers illicites.
Les documents judiciaires révèlent que Mohammed Hannoun n’a jamais dissimulé son soutien au Hamas. Après les attaques du 7 octobre, il aurait publiquement qualifié l’offensive de « légitime défense », tout en exprimant son admiration pour des dirigeants du Hamas éliminés par Israël. Des images diffusées dans la presse italienne le montrent aux côtés de figures majeures de l’organisation, confirmant, selon les autorités, son rôle central au sein du réseau.
Au total, les enquêteurs estiment que plusieurs millions d’euros ont été saisis ou gelés dans le cadre de cette opération, marquant l’un des coups les plus sévères portés ces dernières années contre les circuits financiers du Hamas en Europe. Des sources judiciaires indiquent que d’autres arrestations pourraient suivre, l’enquête étant loin d’être close.
Cette affaire illustre une fois de plus la dimension transnationale du financement du terrorisme et les défis auxquels sont confrontés les États européens pour distinguer l’aide humanitaire légitime des réseaux de soutien aux organisations armées. Pour les autorités italiennes, le message est clair : toute tentative d’utiliser le territoire national comme base arrière financière pour des groupes terroristes fera l’objet d’une réponse ferme et coordonnée.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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