La confrontation secrète entre Asma Assad, l’épouse du président syrien, et les membres du régime proches de l’Iran est un problème connu depuis longtemps.

Asma, issue d’une famille sunnite, souhaite promouvoir de «nouveaux» hommes d’affaires moins fidèles au régime iranien et ainsi réduire l’influence des ayatollahs sur ce qui se passe également en Syrie dans les années à venir.

Asma agite en silence mais reste juste un pion au sein d’un Iran très puissant en Syrie. Il y a plusieurs semaines, les autorités ont ordonné la confiscation des biens de l’homme d’affaires syrien Saeb Nahas. La raison en était: l’évasion fiscale. Un tel ordre en Syrie se trouve généralement contre ceux qui ont été éduqués aux yeux du président et de sa femme. Peu de temps après, cependant, cette ordonnance a été révoquée de manière surprenante et inhabituelle. Selon des sources en Syrie, la personne qui a provoqué la révocation de l’ordre était l’Iran par l’intermédiaire de ses associés qui ont exercé une forte pression sur le palais présidentiel de Damas.

Nahas, l’homme d’affaires chiite le plus riche de Syrie, est considéré comme l’homme de l’Iran en Syrie depuis des années. Il a connu le père du président, Hafez, dès les années 1970 et a depuis augmenté ses atouts grâce à sa proximité avec le palais. On estime que la valeur de ses actifs en Syrie dépasse 300 millions de dollars. Son empire est maintenant dirigé par deux de ses fils.

Cet exemple de Nachas et de sa libération quasi immédiate des griffes d’Asma qui tentait de mettre la main sur ses actifs illustre une fois de plus la lutte interne au sommet du gouvernement syrien ces jours-ci.