L’organisation faîtière des syndicats professionnels en Norvège, qui est proche du parti au pouvoir et influence également la politique nationale, a adopté une décision appelant à un boycott total d’Israël en raison de la guerre à Gaza. L’organisation demande au fonds souverain norvégien de retirer ses investissements des entreprises contribuant aux actions d’occupation israéliennes, et appelle à initier un boycott économique international si l’occupation ne prend pas fin d’ici septembre 2025.

Le LO (Landsorganisasjonen i Norge), qui regroupe 23 syndicats et compte plus d’un million de membres, a voté en faveur de cette mesure : 240 délégués ont soutenu la résolution, tandis que 69 s’y sont opposés. Cette décision impose un boycott économique complet, y compris un retrait des investissements par les entreprises et institutions financières norvégiennes impliquées dans l’occupation israélienne. Elle appelle également à interdire par la loi le commerce et les investissements liés à cette occupation. Le LO demande aussi au gouvernement norvégien d’agir pour mettre fin à l’occupation et au blocus de Gaza par Israël.

Cette décision ne s’arrête pas au domaine économique : elle inclut également un appel au boycott culturel, sportif et académique. Et si la situation n’évolue pas d’ici septembre 2025, le LO prévoit de faire pression pour que la Norvège lance un boycott international contre Israël.

Alexander Lian, représentant du syndicat des jeunes, a déclaré :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« Ce qui se passe en Palestine est un génocide. Il n’y a pas d’autres mots pour le décrire. Un boycott économique est une mesure ciblée et efficace, tout en gardant la porte ouverte au dialogue – ce qui est essentiel. »

Les opposants à la motion ont proposé des sanctions ciblées visant des zones stratégiques pour l’occupation, comme les colonies israéliennes.
Kristin Sæther, du secrétariat du LO, a mis en garde :

« Nous ressentons la colère face à ce que subit le peuple palestinien. Mais sur le boycott économique, nous sommes complètement seuls. Personne ne nous soutiendra. Ce sont peut-être les Palestiniens eux-mêmes qui paieront le prix du boycott, car cela pourrait affecter l’aide humanitaire essentielle qu’ils reçoivent. »

Depuis le début de la guerre, le fonds souverain norvégien est sous forte pression pour se départir de ses participations dans des entreprises israéliennes actives en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Il a ainsi vendu ses actions de la société Bezeq en raison de ses activités en Cisjordanie, et s’est également désengagé d’une autre société dont le nom n’a pas été révélé.

À la fin de l’année dernière, le fonds détenait des actions d’une valeur de 22 milliards de couronnes norvégiennes (environ 2,12 milliards de dollars) dans 65 entreprises cotées à la Bourse de Tel-Aviv – ce qui représente 0,1 % de ses investissements totaux.