La Jordanie a soumis aux États-Unis, sans le publier, un document dans lequel le directeur du Waqf en Jordanie présente une longue liste de revendications radicales concernant les arrangements autour de la mosquée Al-Aqsa. Le principal procès est de renouveler ce qu’ils appellent le « statu quo historique », qui, selon eux, appelle au transfert de la responsabilité du Mont du Temple, y compris dans le domaine de la sécurité, et des visites de non-musulmans, au Waqf excluant complètement la présence de la police et de Tsahal sur le site le plus saint du peuple juif et donc des fidèles juifs.

Hier (mardi), une réunion au sommet s’est tenue sur cette question au Caire, en présence du roi Abdallah de Jordanie, du régent de l’émirat Muhammad bin Zayed et du président hôte al-Sisi. Les émirats ont également rejeté l’offre d’inviter Abou Mazen à une réunion, il est donc prévu aujourd’hui à Amman avec le roi Abdallah.

Le document soumis par les Jordaniens contient neuf pages et détaille leur version concernant la chaîne des événements sur le Mont du Temple depuis 1852. L’argument principal est que depuis 2000, Israël a violé le statu quo historique et doit être restauré. En pratique, cela signifie des changements profonds par rapport à la situation actuelle :

1 – Autorité de dépôt pour approuver les visites de non-musulmans, exclusivement, par le Waqf, et exiger une demande écrite préalable.
2 – Les forces armées ne devraient pas être stationnées sur la place al-Aqsa (c’est-à-dire la police) et la responsabilité de la sécurité devrait être laissée au Waqf.
3 – Seul le Waqf aura le pouvoir d’organiser les entrées à la mosquée des non-musulmans, y compris le strict respect de la tenue vestimentaire, la prévention de l’introduction d’aides à la prière, etc…

4 – Le Waqf déterminera seul les itinéraires de visite et leur durée, ainsi que la taille du groupe – pas plus de cinq personnes, et l’itinéraire de visite – 150 mètres dans chaque direction.

En fait, c’est une demande qu’Israël renonce au contrôle du Mont du Temple, et tout au plus la police sera déployée à l’extérieur.

Il est important de noter que bien que le document ait été officiellement soumis par le gouvernement jordanien, les revendications qu’il contient sont présentées comme une exigence du directeur du Waqf. En d’autres termes : pour le moment du moins, ce n’est pas la demande officielle du gouvernement jordanien.

Le document complet comprend également des plaintes concernant des fouilles archéologiques autour du Mont du Temple, le changement de nom de rues et de sites à Jérusalem-Est, l’ouverture du tunnel du Mur et plus encore. Les Jordaniens promettent de soumettre davantage de tels consignes aux Américains.