Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) révèle que l’Iran a considérablement augmenté ses stocks d’uranium enrichi, atteignant des niveaux proches de ceux nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires, en violation des accords internationaux.
Des niveaux d’enrichissement alarmants
Selon le rapport, l’Iran possède désormais :
– 17,6 kg d’uranium enrichi à 60 %, une quantité significative puisqu’elle s’approche du seuil nécessaire pour développer une arme nucléaire.
– 182,3 kg d’uranium enrichi à ce même niveau (60 %), soit bien au-delà des limites fixées par l’accord de 2015 sur le nucléaire (JCPOA).
– 839,2 kg d’uranium enrichi à 20 %, avec une augmentation de 25,3 kg par rapport au précédent rapport.
Ces chiffres représentent une violation flagrante des engagements pris dans le cadre du JCPOA, selon lequel l’Iran devait limiter son enrichissement à 3,67 %.
Contexte stratégique
Pour mettre en perspective, il faut environ :
– 42 kg d’uranium enrichi à 60 % pour produire une arme nucléaire.
– 125 kg d’uranium enrichi à 20 % pour atteindre le même objectif, à condition qu’il soit ensuite enrichi davantage.
Cette évolution inquiète particulièrement les pays occidentaux, qui considèrent ces stocks comme une étape vers la capacité de fabriquer une arme nucléaire.
Réactions internationales
Les gouvernements occidentaux et Israël suivent cette situation de très près. Israël, en particulier, a répété qu’il ne permettrait pas à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et a intensifié ses efforts diplomatiques et militaires pour contrer cette menace.
Ce rapport de l’AIEA vient raviver les tensions internationales autour du programme nucléaire iranien, alors que les efforts diplomatiques pour relancer les négociations avec Téhéran semblent dans l’impasse. La communauté internationale craint que cette escalade ne conduise à un conflit ouvert dans la région.