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L’Union de radiodiffusion publique d’Islande (RÚV) a informé l’Union européenne de radiodiffusion (UER/EBU) que la ministre islandaise des Affaires étrangères, Þórdís Kolbrún Reykfjörð Gylfadóttir, estime qu’Israël ne devrait pas participer à l’Eurovision, en raison de ses actions militaires à Gaza.

Islande devient ainsi le troisième pays, après l’Espagne et la Slovénie, à demander formellement l’exclusion d’Israël du concours.

Dans une interview au journal Visir, la ministre a déclaré :

« En tant que citoyenne, il me semble étrange et contre nature qu’Israël soit autorisé à participer à l’Eurovision, au vu des crimes de guerre – et en réalité de l’épuration ethnique – qui ont eu lieu à Gaza ces dernières semaines et mois. »

Toutefois, elle a précisé qu’elle ne soutient pas un boycott de l’Islande :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/

« L’Islande devrait participer à la compétition, si elle a lieu. Mais nous devons soulever la question au sein de l’EBU et ouvrir le débat sur la participation d’Israël. »

Réactions et contexte

Le porte-parole de la délégation islandaise à l’Eurovision, Rúnar Freyr Gíslason, a salué la prise de position de la ministre :

« Jusqu’à présent, nous avons dit que ce genre de position devait venir des responsables politiques. C’est désormais chose faite, et nous avons transmis la position officielle à l’EBU. »

L’Union européenne de radiodiffusion, quant à elle, rejette systématiquement les appels à exclure Israël, affirmant que l’Eurovision est un concours entre diffuseurs publics, et non entre gouvernements. Elle insiste pour que le concours reste apolitique.

Renforcement des pressions

Lors d’une conférence de presse, Ksenija Horvat, cadre à la télévision publique slovène, a réaffirmé son soutien à l’exclusion d’Israël – position qu’elle avait déjà exprimée en décembre dernier :

« L’an dernier, nous étions presque seuls à demander cela. Cette année, l’Espagne nous a rejoints. Les atrocités à Gaza ne peuvent être ignorées.
Si l’Eurovision est une vitrine de valeurs démocratiques, nous avons le devoir moral de réagir. »

Elle a aussi critiqué le « double standard » entre l’exclusion rapide de la Russie après l’invasion de l’Ukraine, et la tolérance envers Israël.

Et les artistes ?

Le représentant slovène à l’Eurovision 2025, Kalman, a refusé de commenter :

« Ce n’est pas mon combat en ce moment. Mon rôle est simplement de présenter ma chanson de la meilleure façon possible. Toute autre action serait inutile. »