La monnaie iranienne, le rial, a chuté de 3,3 % depuis la semaine dernière, lorsque Israël a lancé des frappes contre le Hezbollah au Liban, soulevant des inquiétudes quant à un conflit plus large impliquant la République islamique.
Samedi, le rial s’échangeait à 612 000 pour un dollar américain, contre 592 000 le 20 septembre, lorsque le Hezbollah a commencé à subir de lourdes pertes dues à l’explosion de bippers et de talkies-walkies. Alors que les frappes aériennes israéliennes au Liban s’intensifiaient, culminant cette semaine avec l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, le rial a continué de baisser.
Depuis 2018, lorsque les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire du JCPOA et ont imposé des sanctions sur les exportations pétrolières et le secteur bancaire de l’Iran, le rial a perdu 15 fois sa valeur. Au cours des trois dernières années, il s’est déprécié de 50 %.
Cette forte dévaluation s’accompagne d’une inflation galopante, oscillant entre 40 et 50 %, poussant des dizaines de millions d’Iraniens dans la pauvreté et créant un climat social potentiellement explosif.
Ce mois-ci, le gouvernement iranien a discrètement signalé son intérêt pour de nouvelles négociations avec l’Occident afin d’alléger les sanctions. Cependant, les États-Unis et leurs alliés européens insistent sur le fait qu’une véritable modification du comportement de l’Iran est nécessaire pour engager des discussions.