Une loi en France destinée à réduire les inégalités entre les sexes stipule que l’égalité dans l’emploi doit être instaurée, mais la maire de Paris «a commis un délit» en recrutant des femmes pour 69% des postes de direction. Elle a déclaré que l’amende, d’un montant de 90 000 euros, était « absurde et dangereuse ». Le ministre en charge de l’amende l’a invitée à discuter des moyens de promouvoir l’emploi des femmes.

La ville de Paris a été condamnée à une amende de 90 000 € pour avoir employé «trop de femmes» à des postes clés, en violation de la loi. 11 femmes contre cinq hommes ont été promues à des postes de responsabilité en 2018, tandis qu’une loi adoptée en 2013 visant à réduire les écarts entre les sexes stipulait que l’égalité dans l’emploi devait être instaurée.

La maire, Anne Hidalgo, a moqué et condamné l’amende infligée par le ministère français des Services publics. « Je suis heureuse d’annoncer qu’ils ont été condamnés à une amende », a-t-elle déclaré. Selon la loi, pas plus de 60% des nominations aux postes de gestion de la fonction publique seront pourvues par un seul sexe. Le socialiste Hidalgo a recruté des femmes pour 69% des postes à responsabilité. «Diriger la ville est devenue soudainement trop féministe», se moque-t-elle.

Cependant, elle a également souligné qu’il existe encore des lacunes dans l’avancement des femmes à des postes de responsabilité dans le pays et la nécessité d’accélérer les progrès vers l’égalité en nommant plus de femmes que d’hommes. « Cette amende est absurde, injuste, irresponsable et dangereuse », a-t-elle attaqué.

Le ministre des Services publics, Enamel de Monashley, lui a répondu sur Twitter, affirmant que la loi était différente depuis 2018. L’année dernière, les amendes pour sur-nomination de femmes ou d’hommes à de nouveaux emplois ont été supprimées, à condition que l’équilibre entre les sexes ne soit pas compromis. Elle a invité Hidalgo à discuter des moyens de faire progresser les femmes dans la fonction publique et a déclaré que l’amende serait utilisée pour des «actions concrètes».