Wikileaks a publié une mine de documents top-secrets révélant que la NSA a espionné les réunions privées des principaux dirigeants de la planète, y compris le chef de l’ONU Ban Ki-Moon, la chancelière allemande Angela Merkel, ainsi que les premiers ministres d’Italie et d’Israël.

La National Security Agency (NSA) a écouté des réunions lors de l’événement du changement climatique, l’économie mondiale, et même « comment faire face à [président américain Barack] Obama, » selon les nouveaux documents publiés par WikiLeaks.

Une des révélations est que la NSA a mis sur écoute une réunion privée entre le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon et la chancelière allemande Angela Merkel dans laquelle ils ont discuté de la façon de lutter contre le changement climatique. L’objectif de l’espionnage, selon le communiqué de presse de WikiLeaks, était de protéger les intérêts pétroliers américains.

« Aujourd’hui, nous avons montré que des réunions privées du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, sur la façon de sauver la planète du changement climatique ont été mises sur écoute dans l’intention du pays (les US) de protéger ses plus grandes compagnies pétrolières, » ont déclaré le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange et son éditeur.

Assange a ajouté que l’ONU va probablement réagir à ces fuites.

« Le gouvernement américain a signé des accords avec l’ONU demandant de ne pas se comporter de la sorte envers les Nations Unies et encore moins vis-à-vis de son Secrétaire général. Il va être intéressant de constater la réaction de l’ONU car, si le Secrétaire général peut être ainsi  ciblé sans conséquence, alors tout le monde dont les leaders mondiaux sont aussi des cibles ».

Les documents top secrets ont également démontré que d’autres réunions, plus légères, de dirigeants mondiaux ont été mises sur écoute par la NSA, dont une entre le Premier ministre israélien Netanyahu et le Premier ministre italien Silvio Berlusconi en 2010, au cours de laquelle Netanyahu a plaidé auprès de Berlusconi pour l’aider à négocier avec le président américain Barack Obama.

Netanyahu a demandé au leader italien de raisonner le président Obama, notant que les projets de construction à Jérusalem étaient compatibles de longue date avec la politique israélienne depuis les années 1960.

Au cœur du litige, il y avait un projet prévu pour 1600 unités de logements dans le quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem.

Selon le rapport de la NSA, les responsables israéliens étaient sceptiques quant à la capacité de l’Europe à réaliser  un rapprochement, en faisant valoir que l’administration Obama était « en un point le plus bas dans les relations Israélo-US », et que la colère d’Obama envers Israël allait « bien au delà de la question des projets de construction ».

Le document Wikileaks montre aussi des opérations de surveillance clandestines quant aux positions d’Obama envers le Premier ministre israélien. Dernièrement, en décembre il a été signalé que la NSA avait continué d’espionner Netanyahu en dépit d’un engagement pris par le président Obama de mettre fin à l’écoute électronique.

La NSA a espionné apparemment une autre réunion impliquant l’UE et les ministres du commerce japonais chargés de discuter des compromis finaux qui pourraient être faits dans le cadre de  négociations avec l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).

En outre, la NSA a également eu accès à une conversation secrète entre l’ancien président français Nicolas Sarkozy et l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi, au cours de laquelle M. Sarkozy a déclaré que le système bancaire italien serait bientôt « comme un bouchon ».

L’Agence de l’ONU n’a pas été épargnée des yeux d’espionnage de la NSA. Des agents de renseignement américains auraient espionné les lignes téléphoniques de directeurs régionaux de l’organisation, y compris celle de Bernard Doyle, le représentant régional de l’Office du Haut Commissaire pour les réfugiés (HCR) pour l’Asie centrale des Nations Unies, selon le nouveau rapport.