La Norvège est furieuse après avoir appris que son assistance financière n’allait pas dans les caisses comme convenus avec l’Autorité Palestinienne.

La Norvège n’est pas le seul pays en colère, car le  Royaume-Uni exige aussi des explications aux palestiniens concernant le transfert de fonds dont ils ont fait don et qui est en fait envoyé à des terroristes emprisonnés. A Jérusalem, on a choisi de garder le silence. Ce genre d’information n’est pas une surprise pour Israël qui n’a jamais cessé de condamner le financement européen aux réseaux terroristes palestiniens.

Le ministre palestinien Fayyad.

Il y a deux semaines, lors de la conférence des donateurs à Bruxelles pour les Palestiniens, sous les auspices de la Commissaire européenne pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, et des représentants Israéliens, les Palestiniens ont dû justifier l’utilisation des fonds d’aide durant l’année écoulée.

La discussion a porté sur la grave crise économique qui frappe l’Autorité palestinienne et les Palestiniens qui prétendent qu’Israël est coupable de la situation économique fragile. Israël, d’autre part a noté l’abondance des activités visant à renforcer l’économie palestinienne. Lors de ce débat européen, les différents pays ont appris que les transferts d’argent allaient directement vers les  comptes bancaires des terroristes emprisonnés en Israël.

La Norvège, un des pays les plus généreux parmi le Comité des pays donateurs s’est exprimé par son nouveau ministre norvégien des Affaires étrangères, Aspen Beers Eyed qui avait même soulevé la question lors d’une rencontre personnelle avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Norvège: « Nous ne soutenons pas les prisonniers. »

Dans une lettre obtenue par une  « source primaire » et suite à un comité spécial d’enquête au Parlement à Oslo, le ministre a conclu ses arguments. «Je n’ai pas de document attestant que l’argent n’est pas transféré à ceux reconnus coupables d’implication dans le terrorisme », dit la lettre. «Ceux qui sont emprisonnés pendant de nombreuses années (donc des terroristes qui ont du sang sur les mains) reçoivent des prestations plus élevées que ceux qui purgent des peines de courte durée. »

Pour ces raisons, la Norvège et le Royaume-Uni exigent des explications supplémentaires pour savoir où vont exactement ces fonds : « La Norvège ne veut en aucune façon soutenir les prisonniers palestiniens » a dit Eyed. Selon les responsables européens, l’information est en effet inquiétante et d’autres pays concernés vont examiner de près cette information.

On peut comprendre pourquoi Israël doit retarder les transferts de recettes fiscales disponibles car les  Palestiniens ne paient pas leur consommation d’eau, ni d’électricité. Ce qui est anormal quand cette argent est disponible à partir des dons des pays étrangers, y compris Israël, mais qui en fait est transmis aux terroristes emprisonnés. Du coup, ce sont les israéliens qui se retrouvent avec des factures fortement augmentées pour couvrir leur consommation d’électricité afin de combler le trou financier causé par les palestiniens qui ne paient pas leur dû.

Des «Violations continues»

L’Organisation PMW a découvert que les responsables palestiniens ont affirmé que les fonds européens ne vont pas vers les familles pour un  soutien social, mais sont transférés sous forme de salaires pour les terroristes eux-mêmes.

Cette découverte a entraîné de la part de la Norvège et des médias norvégiens de la colère, mais aussi une commission d’enquête. Même le Parlement britannique et le Congrès américain ont tenu des audiences sur le sujet.

Itamar Marcus, directeur général de l’organisation qui a exposé l’affaire, explique la raison de ces détournements de fond : « Une des raisons est la haine continue et l’incitation au terrorisme par l’autorité palestinienne, les nations du monde sont trompées, car c’est une violation de l’accord entre l’AP et les pays donateurs. »

Selon Marcus, l’argent va directement vers des bailleurs de fonds à travers les comptes bancaires des terroristes de l’Autorité Palestinienne malgré que les pays donateurs continuent de l’ignorer. «Maintenant, que cette discussion est au grand jour, Israël a une occasion importante d’exiger un changement pour que l’Autorité ne continue plus à soutenir les terroristes, » a-t-il précisé. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le problème est connu et sera étudié dans les prochains jours.