
Le viseur nâest pas un viseur normal, mais un systĂšme de contrĂŽle de tir qui permet aux combattants dâatteindre avec prĂ©cision des cibles en mouvement. Contrairement au viseur normal, qui donne au combattant un point de visĂ©e selon lequel il peut placer son canon, le viseur en question lui donne la possibilitĂ© de suivre la cible, de la verrouiller et de tirer dessus Ă la seconde exacte qui assurera la frappe.
Le systĂšme de contrĂŽle de tir innovant prend en compte une variĂ©tĂ© de variables : de la direction et de la vitesse du mouvement de la cible Ă la balistique de lâarme sur laquelle elle est montĂ©e â le petit ordinateur Ă lâintĂ©rieur pĂšse toutes les donnĂ©es et rend le coup prĂ©cis. Le viseur est capable de prĂ©dire lâemplacement futur de la cible et de faire correspondre lâheure Ă laquelle la cible atteindra lâemplacement et lâheure Ă laquelle le projectile lâatteindra.
« Les chances de toucher une cible mobile avec la premiĂšre balle, qui est la balle la plus puissante, sont faibles », a reconnu le major Yoav, « mais lorsque le combattant utilise ce viseur, les chances de la toucher augmentent de 4 fois ». Le combattant doit activer un bouton sur le devant de lâarme appelĂ© PTT. En appuyant continuellement dessus, le systĂšme entre dans le mode « recherche de cible », dans lequel chaque cible potentielle dans la portĂ©e de vue du viseur est marquĂ©e dâun rectangle . DĂšs que le combattant choisit une cible parmi celles qui lui sont proposĂ©es, il quitte le PTT et le viseur se verrouille dessus.
Dans une vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par Yuval Banyan et publiĂ©e sur le site Internet de Tsahal, on peut voir comment les viseurs sont dirigĂ©s vers les cibles, mĂȘme celles qui se dĂ©placent rapidement dans les airs. « Tout ce que le combattant doit faire pour ĂȘtre sĂ»r de toucher, câest de tirer le dĂ©clencheur », a poursuivi le major Yoav. « Si le canon nâest pas dirigĂ© exactement vers la cible, le dĂ©clic ne sera pas complet et le combattant rencontrera une sorte de petite barriĂšre. Mais si le canon est dirigĂ© directement vers le point que la visĂ©e a dĂ©terminĂ© comme Ă©tant prĂ©cis, une balle va sortir du canon et le tir sera terminĂ©.
LâidĂ©e a commencĂ© il y a des annĂ©es, et en 2018, lorsque lâarmĂ©e israĂ©lienne a Ă©tĂ© sollicitĂ©e pour se protĂ©ger contre les cerfs-volants et les ballons incendiaires, le premier viseur Ă poignard a Ă©tĂ© utilisĂ©. Il Ă©tait lourd et encombrant, mais il a atteint son objectif. Le bras nĂ©cessitait une solution plus lĂ©gĂšre et plus opĂ©rationnelle.

« Dans un avenir proche, nous prĂ©voyons dâaugmenter la rĂ©partition, de former davantage de rĂ©servistes, dâamĂ©liorer ses capacitĂ©s de nuit et mĂȘme dâintroduire la possibilitĂ© dâidentifier nos forces grĂące Ă lui afin dâĂ©viter les tirs de roquettes », a conclu le major Yoav.
Aujourdâhui, le viseur ne pĂšse que 700 grammes, pas plus que nâimporte quel autre viseur spĂ©cial. Des milliers dâunitĂ©s ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© utilisĂ©es par les combattants qui manĆuvrent dans la bande de Gaza, et lâun de ses principaux succĂšs opĂ©rationnels a Ă©tĂ© celui du 51e bataillon de Golani, qui a Ă©tĂ© attaquĂ© par un certain nombre de drones lance-missiles et, avec lâaide du viseur, a rĂ©ussi Ă neutraliser 7 dâentre eux â en quelques secondes.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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