Le 7 mai, les Israéliens ont publié une vidéo montrant le chef du Fatah emprisonné Marwan Barghouti, qui dirige une « grève de la faim » de plus de 1000 prisonniers dans les prisons israéliennes, manger une barre de chocolat secrètement dans les toilettes de sa cellule. Les médias israéliens et les journalistes, comme beaucoup de leurs homologues occidentaux, ont rapporté la vidéo, ce qui a sérieusement gêné Barghouti et beaucoup d’autres Palestiniens.
La « grève de la faim » des prisonniers ne se réfère pas à la torture et le refus d’un traitement médical. Les détenus cherchent à étendre les droits de visite, un meilleur accès aux téléphones publics et un meilleur accès à l’enseignement supérieur.
Mais Barghouti, qui a commencé à diriger la « grève de la faim » le 17 Avril, a plus dans son esprit que les privilèges d’emprisonnement.
La « grève de la faim » est en fait une grève contre Mahmoud Abbás, Barghouti croit qu’il a été marginalisé, lui refusant une haute position officielle au sein du Fatah.
Il convient de noter que personne dans les médias israéliens a été impliqué dans le film de Barghouti. En outre, aucun journaliste israélien savait à l’avance la décision des autorités de filmer Barghouti. Tous les médias israéliens ont fait un rapport sur la sortie de la vidéo scandaleuse, ainsi qu’une analyse des implications de la vidéo sur la « grève de la faim » des prisonniers palestiniens.
Cependant, au moment où la vidéo est apparue dans les médias israéliens, les responsables de l’Autorité palestinienne et diverses institutions et les groupes palestiniens se sont empressés de porter des accusations graves et non fondées contre les médias israéliens pour les rapports sur la vidéo.
Les charges, bien sûr, sont si graves qui mettent en danger la vie des journalistes israéliens couvrant les affaires palestiniennes.
Étonnamment, les pires menaces contre les médias israéliens sont venus de nul autre que le corps représentant des centaines de journalistes palestiniens – le Syndicat des journalistes palestiniens. Tout aussi inquiétant, le PJS est dirigé par Nasser Abu Bakr, homme politique très partisan et vétéran de l’agence de nouvelles française Agence France-Presse (AFP) militant journaliste.
Une déclaration publiée par Abu Bakr PJS, peu de temps après la vidéo Barghouti a été diffusé à la radio israélienne et la télévision, les journalistes israéliens accusés de « complicité avec les autorités d’occupation israéliennes. »
La déclaration a mis en garde les médias palestiniens, les Arabes et les Occidentaux que ce sont des journalistes israéliens, qui seraient derrière « l’émission du poison » en déclarant que Barghouti mangeait tout en prétendant être en grève de la faim.
Les PJS faussement accusé les médias israéliens d’avoir commis un « crime d’essayer de briser la volonté des prisonniers qui meurent de faim en publiant des déclarations fausses » au sujet des aliments mangées par Barghouti.
Le PJS a déclaré par son président, à l’agent de l’AFP Abou Bakr,qu’il allait déposer une plainte auprès de la Fédération internationale des journalistes contre les journalistes israéliens. Selon Abu Bakr, les médias israéliens sont « impliqués dans le crime , celui de faire mourir de faim et terroriser nos prisonniers et les principaux complices des actions de l’occupation. »
Ceci est loin d’être la première fois que Abu Bakr, qui est contraire à l’éthique des normes de l’AFP, a un haut niveau de travail avec l’agence internationale de nouvelles, il a été impliqué dans l’incitation contre les journalistes et les médias israéliens . En outre, en plus de son travail en tant que président de PJS et journaliste de l’AFP, Abu Bakr a été présenté récemment lors des élections internes pour la faction du Fatah Mahmoud Abbás. Fait intéressant, bien que le conflit d’intérêts de Nasser Abu Bakr a été signalé à plusieurs reprises, par une violation spectaculaire de l’éthique journalistique , cela ne semble pas déranger leurs employeurs de l’Agence France-Presse.
Pire encore, cela mérite une question d’éthique professionnelle de l’AFP: L’AFP embaucherait un journaliste pour faire un rapport sur les élections présidentielles françaises alors que ce journaliste a été présenté aux élections ou a eu un poste de cadre supérieur au sein du gouvernement français ?
Depuis sa nomination en tant que président PJS, Abu Bakr a mené une campagne de boycott des journalistes et des médias israéliens. Il a accusé à plusieurs reprises Israël de servir comme un « bras » des autorités et des journalistes du gouvernement militaire israélien. Ironie du sort, Abu Bakr et ses PJS qui servent dans le cadre de l’établissement d’un leadership de l’Autorité palestinienne ne cachent pas leur rôle en tant qu’organismes officiels.
Au lieu de rendre compte de manière objective sur la controverse entourant la « grève de la faim » Barghouti et le fait que le chef du Fatah emprisonné a été pris à tricher, Abu Bakr et son PJS a décidé de lancer une campagne vicieuse d’incitation contre les organisations des médias israéliens et les journalistes pour simplement rapporter la vérité.
On peut comprendre pourquoi Abu Bakr est tellement mis en colère par le scandale entourant la « grève de la faim » Barghouti: appartenant à la même faction du Fatah dont les membres auraient rapidement dans les prisons israéliennes.
Ce conflit d’intérêts explique pourquoi le PJS et la direction de l’Autorité palestinienne ont demandé des journalistes et des médias palestiniens à ne pas rendre compte de la vidéo montrant Barghouti bénéficiant d’une collation dans sa cellule.
Les menaces contre les journalistes israéliens ont pour objet évident de les dissuader de faire rapport sur toutes les questions qui peuvent jeter une lumière négative sur les Palestiniens.
Ceci est en fait la méthode préférée d’intimidation parmi les Palestiniens. Il a d’abord été utilisé contre les Palestiniens et les journalistes occidentaux qui osaient critiquer la direction palestinienne ou des rapports sur la corruption et apologie du terrorisme par les responsables palestiniens. Ces dernières années, la campagne d’intimidation a été élargie pour inclure les journalistes israéliens couvrant les affaires palestiniennes.
Rien d’étonnant, alors, que beaucoup de journalistes israéliens ont stoppé des rapports qui pourraient irriter les responsables de l’AP à Ramallah. Ces journalistes israéliens disent qu’ils évitent délibérément toute critique de l’Autorité palestinienne parce qu’ils ne veulent « pas perdre l’accès aux sources » parmi les Palestiniens.
Cette campagne contre les journalistes israéliens est loin d’être une mesure isolée. Elle doit être replacée dans le contexte de l’incitation générale palestinienne contre Israël.
Alors que Abbas est occupé à mentir à Trump et le reste du monde occidental affirmant que la société palestinienne et son éducation respectent une « culture de la paix », les dernières menaces israéliennes contre les journalistes démontrent une nouvelle fois la profondeur de sa déception.
Ces menaces doivent être prises au sérieux pour deux raisons, elles font peser une menace directe pour la sécurité des journalistes israéliens travaillant dans les zones contrôlées par les territoires de l’AP et, d’autre part, constituent une atteinte flagrante à la liberté d’expression et les médias.
Soyons clairs sur ce point: Abu Bakr et ses amis de l’AP demandent que les médias israéliens et internationaux DE s’abstenir de signaler toute chose offensive sur les Palestiniens. Telle est la vraie censure, sans parler de la tragédie du harcèlement violent des groupes palestiniens.
Des groupes de droits de l’homme et la Fédération internationale des journalistes vont ils réclamer aux Palestiniens de ne pas pas exiger la censure des faits désagréables? Ou vont-ils prendre leur tactique habituelle, en conservant leurs plaintes jusqu’à ce qu’ils aient quelque chose de négatif à dire au sujet d’Israël?
Les journalistes occidentaux feraient bien de tenir les Palestiniens loin de ces menaces. Si ils choisissent de ne pas le faire, leur prochaine visite à Ramallah devra impliquer l’apaisement considérable du personnel exigeant de l’AP.
Source: Institut Gatestone