Il semble que la guerre dans la bande de Gaza et la peur d’une guerre régionale inquiètent les Iraniens et que ceux qui peuvent s’enfuir le font.

Sajjad Borbour, expert en devises et consultant en investissements en Iran, dans ses citations dans un journal proche du camp réformateur, met en garde contre la poursuite du phénomène qui pousse les capitaux à fuir le pays à un rythme rapide.

Au cours des trois derniers mois, c’est-à-dire depuis le début de la guerre à Gaza, 9 milliards de dollars ont quitté l’Iran. Borbor a expliqué que ce montant est le résultat de la vente de maisons, de voitures et d’autres biens qui ont été vendus et convertis en devises étrangères par des milliers d’Iraniens.

Le caractère inhabituel de ce chiffre, affirme Borbor, ressort du fait que sur l’ensemble de l’année dernière, le capital qui a quitté l’Iran s’élevait à 10 milliards de dollars.

Si cet expert a raison, le fait que des milliers d’Iraniens fuient leur pays est probablement un autre facteur important qui a conduit à une hausse du taux de change du dollar ces derniers mois.

Trump fait-il déjà peur aux Iraniens ?

Hier, la semaine de négociation en Iran s’est terminée avec une baisse encore plus forte du taux du rial sur le marché noir, à 554 000 pour 1 dollar. Après que les Iraniens ont pris le contrôle du taux de change du rial, ce qui est une indication du sentiment des commerçants, le taux de change a commencé à se détériorer avec le début de la guerre à Gaza.

Quelles sont les causes de ce déclin continu ? Personne n’a de réponse claire et de nombreuses hypothèses sont avancées. Premièrement, les tensions entre le Pakistan et l’Iran, déjà dissipées, ne contribuent pas au sentiment de sécurité. En outre, on prétend que les victoires de Donald Trump aux élections primaires aux États-Unis et le sentiment qu’il reviendra à la Maison Blanche « stressent » les commerçants iraniens, car à son époque, une politique de « pression maximale » avait été introduite sur l’économie iranienne.

À cela s’ajoutent des explications économiques, comme le fait que le taux d’impression des tarifs en Iran a augmenté ces derniers mois afin de couvrir les déficits budgétaires.