La police de Sydney a livré devant la justice de nouveaux éléments glaçants sur l’attentat meurtrier perpétré sur la plage de Bondi, révélant une préparation longue, structurée et idéologiquement motivée. Selon les autorités australiennes, les deux terroristes — un père et son fils, Sajid et Navid Akram — se sont préparés pendant plusieurs mois à attaquer des participants à une cérémonie religieuse, documentant chaque étape de leur projet et enregistrant des vidéos pour en justifier les motifs.
D’après les informations présentées au tribunal, les deux assaillants, d’origine pakistanaise, se rendaient régulièrement hors de Sydney dans les semaines précédant l’attaque afin de s’entraîner au tir. La veille du passage à l’acte, le père (50 ans) et le fils (24 ans) ont effectué plusieurs reconnaissances autour de la plage de Bondi pour étudier précisément les accès, les mouvements de foule et les modalités d’intervention. Cette phase de repérage, essentielle à leur plan, a elle aussi été filmée, attestant d’un projet prémédité et non d’un acte impulsif.
Les enquêteurs ont par ailleurs confirmé que le bilan aurait pu être encore plus lourd. Les terroristes avaient préparé quatre engins explosifs artisanaux et les ont lancés dans la foule. Aucun n’a explosé, évitant une hécatombe qui, selon la police, aurait pu faire bien plus de quinze victimes. Immédiatement après l’attaque, les forces de l’ordre avaient déjà indiqué que des explosifs avaient été retrouvés dans le véhicule des assaillants, confirmant la dimension terroriste de l’opération.
L’analyse des téléphones saisis a permis de découvrir une vidéo de revendication. Filmés devant un drapeau noir de l’« État islamique », les deux hommes récitent des sourates du Coran et affirment agir dans une prétendue « lutte contre les sionistes ». Cette séquence, désormais versée au dossier judiciaire, renforce la qualification terroriste de l’attaque et met en lumière l’endoctrinement idéologique des auteurs, ainsi que leur volonté d’inscrire leur crime dans une logique de propagande djihadiste.
Sur le plan politique, l’émotion reste vive en Australie. Le Premier ministre Anthony Albanese, vivement critiqué par l’opposition et par la communauté juive, a présenté des excuses publiques. Il a déclaré assumer « toute la gravité de la responsabilité » liée à ce massacre survenu pendant son mandat et a exprimé ses regrets face à la souffrance endurée par la communauté juive et par l’ensemble du pays. Il a également promis que son gouvernement œuvrerait quotidiennement à la protection des Juifs d’Australie, à la défense de leur droit fondamental à pratiquer leur religion, à éduquer leurs enfants et à participer pleinement à la vie de la société australienne.
Ces déclarations n’ont toutefois pas apaisé les tensions. Le chef du gouvernement refuse toujours la création d’une commission d’enquête indépendante, une position qui alimente la colère d’une partie de l’opinion publique. Lors de la commémoration organisée hier sur la plage de Bondi, une semaine après la mort de quinze personnes dans l’attentat, Anthony Albanese a été accueilli par des cris de « Honte » et « Dégage », illustrant la fracture profonde entre les autorités et une population endeuillée et révoltée.
Pour de nombreux observateurs, ces révélations soulignent l’ampleur de la menace terroriste inspirée par l’idéologie islamiste, y compris dans des pays considérés comme sûrs et éloignés des principaux foyers de conflit. L’attentat de Bondi rappelle brutalement que la radicalisation, la haine antijuive et le terrorisme globalisé constituent un danger permanent, exigeant vigilance, fermeté et réponses claires des États démocratiques.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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