Face aux déclarations selon lesquelles la campagne à Gaza ne peut être décidée que depuis les airs, Tsahal présente une position claire et sans équivoque : on ne peut échapper à une manœuvre terrestre vers Gaza, aussi complexe et longue soit-elle, afin d’atteindre les objectifs fixés de la guerre.
Selon cette position, la manœuvre apportera le résultat défini par l’échelon politique : le renversement du régime du Hamas et l’éradication de ses capacités militaires. Dans l’armée, on parle d’une guerre longue, qui peut durer des mois, voire plus.
En outre, certains au sein de l’état-major estiment qu’il n’est pas possible de mettre fin à la campagne sans un changement significatif de la situation dans le nord, de telle sorte que la menace qui pèse sur la région soit écartée et que les forces Radwan du Hezbollah ne puissent plus intervenir et ne continuent de mettre en danger les habitants de la ligne de conflit à une distance de 40 mètres d’eux.
Un grave échec de Tsahal
L’armée souligne également que les événements du 7 octobre dépassent l’imagination et constituent un grave échec de l’ensemble de Tsahal. L’armée parle, à juste titre, d’une guerre « sans choix », d’une véritable guerre de l’existence, semblable à la guerre de l’Indépendance en 1948, et qu’il n’y a pas de pardon, ni d’expiation pour ce qui s’est passé dans la bande de Gaza.
Les investigations sont laissées à l’armée israélienne, car depuis 18 jours, Israël est impliqué dans une guerre multi-arènes, qui pourrait se transformer en guerre régionale. Outre les actions du Hezbollah, une tentative de lancement de véhicules aériens sans pilote et de missiles de croisière par les Houthis au Yémen ont été signalés. Les FDI n’excluent pas la possibilité que d’autres parties dans la région tentent de mener des actions similaires, sans parler des scénarios dans lesquels la région de Yosh serait également infestée ou que des problèmes de sécurité intérieure va s’y développer.
À ce stade, l’armée s’efforce encore de différencier les arènes et de ne pas se laisser entraîner en même temps dans un conflit multi-arènes. Dans le même temps, Tsahal se prépare à la possibilité d’une guerre sur deux terrains en même temps.
L’objectif fixé à l’armée par l’échelon politique est qu’il n’y ait aucun ennemi dans la bande de Gaza qui menace l’État d’Israël. En d’autres termes : la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas et du Jihad islamique et la création d’une réalité sécuritaire différente dans la bande de Gaza. Le Hamas s’est condamné à la destruction, affirme l’armée israélienne, et il sera effectivement détruit pour ses infrastructures militaires et gouvernementales.
Dans l’armée, on parle d’une guerre longue : elle prendra le temps qu’il faudra, un mois ou deux, voire un an ou deux, et ils expriment une grande confiance dans les capacités de l’armée entière, y compris l’armée de terre, pour réaliser la réalisation, mais non sans un prix. L’armée israélienne souligne que les combats seront difficiles et qu’il y aura des crises, mais qu’il s’agit d’une guerre pour la capacité d’Israël à revenir et à s’installer dans la bande de Gaza et à la frontière libanaise.
« Opérer également à l’étranger »
Comme nous l’avons mentionné, l’armée est convaincue que la guerre ne peut prendre fin sans une manœuvre terrestre significative. Dans ce contexte, il faut souligner que contrairement aux informations parues dans les médias, l’armée n’est pas dans une « période d’attente », puisque la manœuvre ou du moins ses préparatifs ont déjà commencé à l’intérieur de la bande de Gaza. Endommager les capacités du Hamas, tuer des membres importants des organisations terroristes, traquer les agents et détruire les quartiers généraux et les infrastructures des terroristes.
Depuis le début des combats jusqu’à aujourd’hui, l’armée israélienne a largué plus de 10 000 munitions dans la bande de Gaza, mais le sommet de l’armée est convaincu que la seule façon d’atteindre l’objectif dicté par l’échelon politique est d’entrer à Gaza , et cela ne peut pas se faire uniquement par une puissante frappe aérienne.
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