L’avion gouvernemental israélien « Ailes de Sion » a atterri dimanche soir en Floride, aux alentours de 20 heures, heure israélienne. Cette arrivée marque le début d’une visite diplomatique de première importance du Premier ministre israélien Benjamín Netanyahou aux États-Unis. Initialement prévues à des horaires tardifs, les rencontres avec les responsables américains ont finalement été avancées, selon des informations communiquées par la Maison-Blanche et le Département d’État.
Dans un premier temps, Netanyahou doit s’entretenir avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio à 10 heures, heure locale, soit 17 heures à Jérusalem. Une rencontre avec le président des États-Unis Donald Trump est ensuite prévue à 13 heures, heure locale, ce qui correspond à 20 heures en Israël. L’entretien doit se tenir dans la résidence de Trump à Mar-a-Lago, en Floride.
Tous les observateurs et analystes s’accordent sur l’importance stratégique de cette rencontre, susceptible d’influencer l’avenir d’Israël et de la région sur plusieurs dossiers majeurs. L’un des principaux sujets à l’ordre du jour concerne la suite du plan américain pour Gaza, et plus précisément la transition vers une seconde phase. Celle-ci inclurait un redéploiement de Tsahal vers l’est ainsi qu’une tentative de règlement de la question de l’armement du Hamas, un point central et hautement sensible.
Le dossier iranien devrait également occuper une place centrale dans les discussions. La poursuite du programme nucléaire de l’Iran et la reconstruction accélérée de son arsenal de missiles posent une alternative stratégique claire aux décideurs : envisager une option militaire ou tenter de privilégier des solutions diplomatiques. Cette question dépasse largement le cadre bilatéral israélo-américain et concerne l’ensemble de l’équilibre régional au Moyen-Orient.
Une problématique similaire se pose sur le front libanais. L’État libanais étant incapable de désarmer le Hezbollah, Israël estime de plus en plus qu’il pourrait être contraint d’agir seul pour neutraliser cette menace, au risque d’une escalade régionale. Ce scénario figure également parmi les sujets susceptibles d’être abordés lors des entretiens en Floride.
Selon le chroniqueur Dan Zaken du quotidien Israel Hayom, l’administration américaine serait actuellement divisée sur la manière d’aborder ces dossiers. D’un côté, Steve Witkoff et Jared Kushner, tous deux décrits par la presse comme ayant d’importants intérêts économiques au Qatar, pousseraient le président Trump vers des solutions non militaires. Leur approche privilégierait l’évitement d’un conflit avec l’Iran, susceptible de nuire aux alliés des États-Unis dans le Golfe, ainsi qu’un passage à la seconde phase du plan pour Gaza, incluant un retrait de Tsahal et l’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens.
De l’autre côté, le secrétaire d’État Marco Rubio et le chef du Pentagone Pete Hegseth adopteraient une ligne plus ferme. Ils estiment que les programmes nucléaire et balistique iraniens ne peuvent être stoppés que par la force, et insistent sur l’application complète du plan américain, y compris le désarmement du Hamas, condition jugée indispensable à toute avancée politique.
La rencontre entre Netanyahou et Trump s’inscrit ainsi dans un contexte de choix stratégiques lourds de conséquences, tant pour la sécurité d’Israël que pour l’équilibre du Moyen-Orient.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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