Un responsable du gouvernement russe a averti que les sanctions que les États-Unis allaient imposer à Moscou augmentaient les chances d’une confrontation entre les deux nations.

Le premier représentant permanent adjoint de Moscou auprès des Nations Unies, Dmitri Polyanskiy, a fait ces remarques après avoir appris que les responsables et les entreprises russes feraient l’objet de mesures punitives.

Celles-ci seraient utilisées pour punir le Kremlin pour un piratage de cybersécurité des départements du gouvernement américain, ciblant le logiciel SolarWinds, et pour l’ingérence dans les élections américaines de 2020.

La Russie a nié être derrière ces actions.

Des sources citées par Bloomberg et Reuters ont déclaré que jusqu’à 30 entités non identifiées à ce jour seront sanctionnées. Ils ont également déclaré que jusqu’à 10 responsables russes devraient être expulsés des États-Unis.

Polyanskiy a tweeté un article de CNN décrivant les mesures, qui devraient être annoncées jeudi.

Il a ajouté un message en anglais : « Eh bien, les actions parlent plus que les mots ! »

« Si cela est vrai et que les États-Unis continuent de promouvoir leurs accusations sans fondement, ils obtiendront une réponse adéquate et priveront le monde de ce qui pourrait être la dernière chance d’éviter la confrontation des grandes puissances au lieu de résoudre des problèmes aigus. »

« Ce n’est pas notre choix ! »

L’administration Biden devrait également publier un décret interdisant aux institutions financières américaines d’acheter des obligations libellées en rouble à la banque centrale, au ministère des Finances et au fonds souverain de Russie à partir de juin, a rapporté le Wall Street Journal.

Les médias russes se sont concentrés sur l’impact que les sanctions imminentes auront sur la monnaie, le rouble, qui a plongé d’un pour cent par rapport au dollar tôt ce jeudi.

Les responsables du renseignement américain affirment que la faille logicielle SolarWinds, découverte en décembre 2020, était probablement l’œuvre de pirates informatiques soutenus par Moscou. Le Kremlin décline toute responsabilité.

La brèche a été décrite par le président de Microsoft, Brad Smith, comme «l’attaque la plus sophistiquée que le monde ait jamais vue». Il a permis aux pirates d’accéder à des milliers d’entreprises et de départements gouvernementaux américains.

Les sanctions répondent également aux conclusions des agences de renseignement américaines selon lesquelles la Russie a tenté d’inciter les Américains à voter pour l’ancien président Donald Trump et à aliéner l’électorat du président Joe Biden. Le Kremlin nie sa responsabilité.

Le département d’État américain n’était pas satisfait des sanctions initiales qui avaient été proposées et exigeait des mesures plus complètes, raison pour laquelle leur déploiement a pris plus de temps que prévu, a rapporté CNN.

Des sanctions seraient également en préparation pour des informations selon lesquelles Moscou aurait offert des récompenses aux militants talibans pour avoir tué des troupes américaines en Afghanistan.

Les mesures suivantes ajoutent aux tensions après que Biden ait accepté l’affirmation selon laquelle le président russe Vladimir Poutine était un « meurtrier » lors d’une interview en mars. Les deux devraient se rencontrer face à face dans un pays tiers dans les mois à venir.