Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé Israël dans un communiqué publié hier soir (vendredi) d’essayer de profiter de la guerre en Ukraine pour détourner l’attention de « l’occupation israélienne de la Cisjordanie » et du « siège israélien de Gaza ».


Contenu du communiqué ?

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères de Moscou a déclaré que les propos du ministre des Affaires étrangères Yair Lapid après le vote de l’ONU étaient « anti-russes » et que la Russie les regrettait et les rejetait. Lapid a accusé la Russie d’avoir commis des crimes de guerre en Ukraine.

« Il y a une tentative cynique d’exploiter la situation autour de l’Ukraine afin de détourner l’attention de la communauté internationale de l’un des plus longs conflits non résolus – le conflit israélo-palestinien », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère russe des Affaires étrangères a ajouté que le gouvernement israélien poursuit « l’occupation illégale et l’annexion rampante des territoires palestiniens » et que plus de 2,5 millions de Palestiniens en Judée Samarie vivent dans des enclaves dispersées et isolées du monde extérieur.

« La bande de Gaza est en fait devenue une prison à ciel ouvert dont les deux millions d’habitants ont été contraints de survivre pendant près de 14 ans dans les conditions du siège naval, aérien et terrestre imposé par Israël », indique le communiqué russe.

L’annonce indique également que les pays occidentaux et les États-Unis « sont tacitement d’accord » avec la poursuite de l’occupation israélienne.

Pourquoi c’est important ?

L’annonce sévère de la Russie est la première réponse au vote d’Israël à l’Assemblée générale de l’ONU en faveur de la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. De hauts responsables israéliens ont estimé que les Russes répondraient, mais la réponse est venue après 10 jours.

Dans les coulisses

Avant le vote à l’Assemblée générale de l’ONU, les Russes se sont adressés à de nombreux pays, dont Israël, et ont menacé que s’ils votaient en faveur de la décision de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme, cela aurait de graves conséquences.

Entre les lignes

Un haut responsable israélien a déclaré qu’il convient de noter que les Russes ont publié un porte-parole anonyme, et non une réponse au nom du ministre des Affaires étrangères Lavrov ou du vice-ministre des Affaires étrangères Lavrov. De plus, a-t-il dit, les Russes n’ont mentionné dans l’annonce que les Palestiniens et n’ont pas du tout mentionné la Syrie.