Suite à des informations selon lesquelles les opérations de la milice libanaise du Hezbollah se développent en France de plusieurs manières, la sénatrice française Nathalie Goulet a souligné samedi qu’il existe des lacunes dans les mécanismes de lutte contre le terrorisme en Europe.

Dans une déclaration au réseau Al-Arabiya, elle a ajouté que le Hezbollah est une organisation terroriste dangereuse, notant que des responsables ont à plusieurs reprises averti le gouvernement du danger terroriste de cette milice.

Elle a poursuivi en disant que le Hezbollah est le seul bénéficiaire de la crise du Liban, soulignant la nécessité d’un dialogue avec les États-Unis car ils en savent plus sur le danger de cette organisation. Les activités du Hezbollah se développent. Les actions de la milice ne se limitent apparemment pas aux idées qu’elle y exporte, mais se sont également étendues à d’autres zones plus dangereuses.

Le magazine français « Le Point » a publié une enquête complète sur les activités du Hezbollah dans le pays sous le titre : « Le Hezbollah déploie son réseau en France.

Selon l’enquête, le Hezbollah non seulement exporte des idées vers la France, mais se finance également, stocke des explosifs et blanchit de l’argent.

Quant à cette information de reseaux en France, ses activités ont été révélées, selon le magazine, lorsque les États-Unis ont demandé à la France d’extrader Mazen al-Atat, un Libanais accusé d’être un agent du Hezbollah, bien que des sources judiciaires locales aient indiqué que rien n’a encore été prouvé sur son lien avec le terrorisme et le blanchiment d’argent. Mais en même temps, cette hypothèse n’est pas à exclure.

Selon La Point, il existe un réseau libano-français accusé de blanchiment d’argent pour des gangs de drogue en Colombie. Treize prévenus, dont Atat, ont été condamnés en 2018 à Paris à entre deux et neuf ans de prison, avec sursis.

Les membres de ce réseau collectaient l’argent du trafic de drogue en Europe et achetaient des bijoux, des montres et des voitures de luxe, qu’ils revendaient au Liban ou à travers l’Afrique, avant de restituer l’argent blanchi à la Colombie après déduction de leur commission.

Il semble que 20 % du produit de ces opérations aient été transférés dans les coffres du Hezbollah. La DEA a cependant mené une opération sous le nom de code « Cèdres » et a réussi à démanteler le réseau.

Quant au processus de transfert d’argent de l’Europe vers Beyrouth, selon l’enquête, il a été effectué par des personnes transportant de l’argent liquide sur des vols commerciaux via des centres religieux. En outre, l’enquête française a mis en garde sur le lien entre le Hezbollah et certains centres religieux en France.

L’enquête a noté que le Hezbollah s’est financé, pendant près d’une décennie, par certaines activités, en plus du financement iranien plus important, bien sûr étant donné que l’Europe fait partie de ses activités.Le courant religieux que l’on trouve dans l’arène française comprend des mosquées et des centres culturels affiliés au Hezbollah. Dans la Grand-Sainte, au nord du pays, et au centre d’al-Zahra, qui a toujours été visible dans ses activités.

Ainsi, le Hezbollah a changé de moyens, mais les idées sont toujours les mêmes, et ils tentent toujours de pénétrer la région française de différentes manières.