La combattante qui a conduit Ă lâĂ©limination du terroriste Ă la frontiĂšre Ă©gyptienne raconte le grand drame : Suite Ă lâattaque meurtriĂšre Ă la frontiĂšre Ă©gyptienne au dĂ©but du mois , au cours de laquelle trois soldats de Tsahal ont Ă©tĂ© tuĂ©s, des officiers du bataillon Cheetah ont Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement critiquĂ© pour les nombreux Ă©checs qui ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la gestion de lâincident dans le secteur du mont Harif â et bientĂŽt le commandement sud devrait prendre des mesures Ă leur encontre.
Cependant, Ă cĂŽtĂ© de ceux-ci, les histoires de ceux qui se sont comportĂ©s avec courage deviennent Ă©galement claires : notamment celui dâune jeune guerriĂšre, N., qui grĂące Ă son adhĂ©sion Ă la mission, le terroriste a Ă©tĂ© attrapĂ© et Ă©liminĂ©.
Le sergent N., une commandante de classe de 19 ans, a Ă©tĂ© la premiere Ă repĂ©rer le terroriste armĂ© Ă travers des jumelles, dans la position quâil sâĂ©tait fixĂ©e aprĂšs avoir tuĂ© le sergent Lia Ben Nun et le sergent Uri Iloz ,et le sergent Ohad Dahan qui a Ă©galement Ă©tĂ© tuĂ©. JusquâĂ ce moment, les forces ont fouillĂ© le secteur encore et encore et nâont pas rĂ©ussi Ă le trouver. Les pisteurs ont Ă©galement insistĂ© sur le fait que les traces le ramenaient au SinaĂŻ et que lâĂ©vĂ©nement devait ĂȘtre « exploré ».
Mais N. nâa pas renoncĂ©, et pendant les recherches, elle a vu pendant un instant Ă plus de deux kilomĂštres de distance un point noir suspect sur le sol dĂ©sertique. Elle nâa pas reconnu quâil sâagissait dâune personne, mais a dĂ©cidĂ© de se concentrer sur ce point. Elle a signalĂ© la dĂ©couverte Ă ses commandants, sâest assurĂ©e de faire partir un drone qui a dirigĂ© le reste des forces vers le point.
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Des hauts responsables du commandement sud affirment que N., qui a rejoint Tsahal il y a environ un an et deux mois, a fait preuve dâun haut niveau de professionnalisme et que sa performance a directement empĂȘchĂ© une issue beaucoup plus grave. N. a dĂ©clarĂ© Ă ses membres de lâunitĂ© que son identitĂ© nâest pas publiĂ©e afin dâĂ©viter des actes de vengeances : « Jâai dĂ©cidĂ© de me placer dans une position Ă©levĂ©e et de contrĂŽle et aprĂšs lâidentification initiale inhabituelle aux jumelles, jâai continuĂ© Ă enquĂȘter sur ce que jâai vu. Je lâai immĂ©diatement signalĂ© au policier Y. qui se trouvait Ă proximitĂ©. Je me suis dit que câĂ©tait le terroriste, mais nous ne pouvions pas en ĂȘtre sĂ»rs car câest une zone avec de nombreux voyageurs.

Uri Iloz, Lia Ben Nun et Ohad Dahan qui ont Ă©tĂ© assassinĂ©s lors dâune attaque Ă la frontiĂšre Ă©gyptienne
( Photo: EPA )
N. a Ă©galement rĂ©pĂ©tĂ© dans des conversations avec ses amis et dans lâenquĂȘte menĂ©e : « A ce moment-lĂ , jâai eu peur que si je quittais les yeux des jumelles, je ne pourrais pas revenir au mĂȘme endroit. Ă un moment, je lâai vu bouger avec un objet qui Ă©tait soupçonnĂ© dâĂȘtre une arme. Jâai senti mon pouls sâaccĂ©lĂ©rer. Ă ces moments-lĂ , N. a dirigĂ© les forces vers un point situĂ© dans un itinĂ©raire de terrain particuliĂšrement difficile et rocheux, et pendant tout ce temps, elle nâa pas dĂ©placĂ© son regard du viseur.
Le sergent N. sâest longtemps retrouvĂ© comme la seule personne Ă avoir « suivi » le terroriste. « JâĂ©tais concentrĂ©e sur la tĂąche », a-t-elle dĂ©clarĂ©. « Je savais quâĂ quelques kilomĂštres il y avait des fosses de Tsahal et une zone avec de nombreux randonneurs le samedi. DĂšs que le drone a dĂ©collĂ© , je me suis permis de dĂ©crocher les jumelles. Quand je lâai fait, jâai Ă©tĂ© choquĂ© par le nombre de personnes qui Ă©taient avec moi â le commandant de division et dâautres officiers. »
AprĂšs lâorientation, la tĂąche de N nâĂ©tait pas terminĂ©e. Plus tard, elle a rejoint la force dâencerclement du commandant de division et a travaillĂ© jusquâau moment de vaincre le terroriste. « Nous parlons de conditions de terrain extrĂȘmement complexes, escarpĂ©es et montagneuses et Ă des distances extrĂȘmement grandes les unes des autres », a dĂ©clarĂ© N. « Ma connaissance approfondie du terrain et celle du bataillon nous ont aidĂ©s. Quand je suis revenu Ă la fin de lâĂ©vĂ©nement, jâai pensĂ© aux combattants tombĂ©s au combat, Ă Uri Yitzhak Iloz. Uri Ă©tait parmi mes meilleurs amis et nous Ă©tions ensemble dans lâunitĂ©, dans les stages, dans le dĂ©partement de perfectionnement et de prĂ©paration au stage militaire.
« Il Ă©tait parmi les meilleurs combattants que je connaisse. Je savais ce que je faisais Ă chaque Ă©tape parce que câest ce que jâai jurĂ© de faire en tant que guerriere et en tant que commandante. Je suis sĂ»r que câest ce quâUri aurait attendu de moi. »
Environ une semaine et demie aprĂšs lâattaque, le chef dâĂ©tat-major a adoptĂ© les recommandations de lâenquĂȘte de commandement et a dĂ©terminĂ© que le commandant de la brigade rĂ©gionale de Faran responsable du secteur, le colonel Ido Saad, devait ĂȘtre dĂ©mis de ses fonctions, le commandant de la Red Division, le gĂ©nĂ©ral de brigade Itzik Cohen, devrait ĂȘtre rĂ©primandĂ©, et le commandant du bataillon Cheetah, le lieutenant-colonel Ivan Kuhn, dont la promotion sera retardĂ©e de six ans.
Des mesures personnelles devraient Ă©galement ĂȘtre prises contre dâautres officiers et commandants du bataillon impliquĂ©, mais cette dĂ©cision a Ă©tĂ© retardĂ©e pour permettre Ă lâunitĂ© de se remettre de lâincident difficile quâelle a subi. Le brigadier Faran, qui Ă©tait lâofficier qui a attaquĂ© et tuĂ© le terroriste dans lâincident, continuera dans un autre rĂŽle dans lâarmĂ©e israĂ©lienne. Dans les considĂ©rations pour le destituer de son poste, il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© quâil porte « la responsabilitĂ© globale de lâincident, des normes dĂ©fectueuses et des dĂ©faillances systĂ©miques constatĂ©es dans lâenquĂȘte, sans leur donner de rĂ©ponse ».
Tsahal a dĂ©clarĂ© quâaucune nĂ©gligence nâa Ă©tĂ© constatĂ©e qui justifierait des mesures plus graves contre les officiers, qui nâont pas exprimĂ© dâindiffĂ©rence ou de manque dâintĂ©rĂȘt pour les tĂąches, ni dĂ©sobĂ©i aux ordres.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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