Même si Israël a détruit le réacteur nucléaire de la Syrie (photo) il y a cinq ans, le régime Assad a encore assez d’uranium non enrichi pour cinq bombes nucléaires, selon un rapport publié dans le Financial Times de Londres .

David Albright, le chef de la société américaine au sein de l’Institut pour la science et la sécurité internationale est un expert de premier plan sur le programme nucléaire iranien, et selon lui, il y a des préoccupations légitimes au sujet des stocks d’uranium en Syrie.

« Il y a eu des inquiétudes réelles concernant la présence d’uranium depuis que la Syrie a eu l’intention d’alimenter le réacteur d’Al-Kibar peu de temps avant que le réacteur ne soit détruit en 2007 », a-t-il dit. « Il ne fait aucun doute que, depuis que la Syrie a sombré dans la guerre civile, le sort de cet uranium est inquiétant. Il existe des preuves concernant cette crainte par l’AIEA.  »

Une équipe d’inspection de l’AIEA a visité l’ancien réacteur Al-Kibar en mai 2008 et des traces d’uranium ont été trouvées. Selon les experts,  50 tonnes d’uranium, serait peut être encore dans le pays et ce stock devrait être suffisant pour fournir des armes pour 5 bombes atomiques.

Certains représentants du gouvernement ont exprimé la crainte que l’Iran, qui est étroitement liée au régime syrien ait un besoin urgent d’uranium pour son programme nucléaire, et pourrait essayer de se saisir d’une telle réserve.

Ces craintes paraissent avérées suite à des mouvements concernant une installation d’uranium dans la ville de Marj al-Sultan, près de Damas.Trois images satellites montrent le site de Marj al-Sultan au mois d’Octobre, Novembre et Décembre de l’année 2012.

Si la présence d’uranium sur le site n’est pas claire, les fonctionnaires en ont admis de forte probabilités. Mais ils ont dit: «La Syrie est presque certainement en possession d’uranium de qualité et l’Iran cherche à l’acquérir sur le marché international depuis des années. Il serait certainement possible de transférer de la Syrie à l’Iran par avion cette marchandise.  »

Si cela devait arriver, l’Iran tenterait de construire une autre usine d’uranium en secret avec un tel stock qui pourrait être une «ressource vitale » pour fabriquer une bombe.