L’agence de presse officielle SANA a rapporté dimanche que les autorités compétentes du pays avaient découvert de grandes quantités de munitions et de missiles, notamment des missiles anti-aériens américains, dans les zones rurales de Dara, Damas et Homs. Entre autres choses, il existe également une grande quantité d’équipements de communication.
Malgré l’engagement précédent du président Trump de retirer les troupes de Syrie, Washington envisage de garder des troupes à al-Tanf, une base stratégique dans le sud-est de la Syrie, pour contrer l’influence régionale de l’Iran, selon le magazine Foreign Policy.
« Al-Tanf est un élément essentiel dans l’effort visant à empêcher l’Iran d’établir une ligne de communication terrestre entre l’Iran et le Sud-Liban en passant par l’Irak, en passant par la Syrie, pour soutenir le Hezbollah libanais », a déclaré au magazine une source militaire de haut rang sans nom.
L’Iran a été accusé à plusieurs reprises d’avoir une présence militaire en Syrie et de tenter d’y construire une base. Cependant, Téhéran a fermement réfuté ces allégations, insistant sur le fait que sa présence militaire dans le pays se limite à envoyer des conseillers militaires à la demande de Damas pour aider à combattre les terroristes.
Foreign Policy a également cité un représentant du gouvernement qui a déclaré que le séjour à al-Tanf pourrait soulever des questions juridiques pour l’administration Trump.
Tout d’abord, l’Autorisation d’emploi de la force militaire de 2001 stipule que le recours à la force contre des militants non étatiques, plutôt que contre des nations comme l’Iran, aussi problématiques soient-elles.
Deuxièmement, il y a un point d’interrogation quant à la volonté du président Trump d’approuver un plan qui maintient les forces étatsuniennes en Syrie dans le contexte du retrait actuel des troupes étatsuniennes du pays du Moyen-Orient.
Au début du mois, le secrétaire régional adjoint du Parti Baas arabe socialiste, a déclaré que Damas continuerait d’exiger le retrait des troupes étatsuniennes de la base d’al-Tanf.
« Nous pensons que toute base étrangère créée sur le sol syrien sans le consentement du président et du gouvernement syrien représente une occupation et des forces agressives. Bien sûr, nous lutterons contre l’existence de telles bases sur notre territoire », a souligné Hilal.
Sa déclaration est venue après que Trump ait annoncé sur sa page Twitter à la mi-janvier que les troupes étatsuniennes en Syrie commençaient leur retrait « tout en frappant les petits terroristes de l’EI restants à partir de plusieurs fronts ».
Ces remarques faisaient suite à la déclaration d’un responsable du Pentagone, citée par l’agence de presse de l’AFP, selon laquelle les Etats-Unis retirent du matériel non essentiel, et non des troupes, de Syrie « à ce stade ».
Le 19 décembre, la Maison-Blanche a annoncé son intention de retirer environ 2 000 soldats étatsniens de Syrie au cours des prochains mois, ce que Trump a prétendu pouvoir expliquer par le fait que les forces étatsuniennes avaient accompli leur tâche d’anéantir l’EI dans le pays arabe.
La décision a été critiquée par certains responsables étatsuniens et a donné lieu à deux démissions : Le secrétaire étatsunien à la Défense, Jim Mattis, qui a annoncé que ses vues n’étaient plus conformes à celles de Trump, et Brett McGurk, envoyé spécial du président pour la coalition étatsunienne en Syrie.