« Le Nil grouillera de grenouilles et, lorsqu’elles émergeront, elles seront dans votre palais, dans votre chambre à coucher et même dans votre lit. [Elles seront aussi] dans les maisons de vos employés et de votre peuple, même dans vos fours et bols à pétrir »(Shemot 7:28).
La deuxième plaie que Dieu a infligée aux Égyptiens était des grenouilles. Ces grenouilles ont envahi tous les lieux en Égypte, y compris les fours lors de la cuisson.
Le Talmud (Pesachim 53b) raconte que les grenouilles ont été l’inspiration de H’ananiah, Misha’el et Azaryah :
Qu’est-ce que H’anania, Misha’el et Azaryah ont vu qui les a poussés à entrer dans la fournaise ardente de Nabuchodonosor ?
Ils raisonnèrent a fortiori des grenouilles d’Egypte. Si les grenouilles, qui ne sont pas commandées pour sanctifier le nom de Dieu, et entrent tout de même dans la fournaise ardente afin de sanctifier le nom de Dieu, combien devrions-nous agir, à qui il nous est ordonné de sanctifier le nom de Dieu.
Cette Guemara soulève la question de savoir comment la nature peut servir à accéder à la connaissance de Hachem.
Examinons quelques exemples liés à la contemplation de la nature :
Rambam dans Sefer Hamitzvot dit que l’apprentissage de l’amour de Hachem passe par l’apprentissage de la Torah. Pourtant, dans Hilchot Yesodei HaTorah, Rambam affirme aussi que contempler le monde naturel et ses merveilles impressionnantes conduit à l’amour de Hachem.
Le fait est que ces deux chemins ne font qu’un.
La Torah était le plan directeur pour la création du monde, alors la nature n’est donc que la manifestation physique de la Torah. Les dix commandements auxquels il est fait allusion dans l’ensemble de la Torah correspondent aux dix énoncés avec lesquels le monde a été créé. Néanmoins, il existe une différence cruciale entre la nature et la Torah en tant que chemins menant à Hachem.
Le Midrash dit que Hachem n’a pas créé le monde avec la première lettre, aleph, car cela signifie « maudit », mais plutôt avec la deuxième lettre, beit, qui signifie « bénédiction ». Mais pour calmer le Aleph, qui s’est senti lésé, Hachem a commencé les Dix Commandements avec un Aleph.
Lorsqu’il s’agit d’utiliser la nature comme un chemin menant à Hachem, ses explorations doivent être soigneusement guidées, de sorte que l’on puisse effectivement retrouver Hachem à travers son observation de la nature. Mais il reste un danger à observer la nature alors que la Torah nous avertit : «De peur que vous ne leviez les yeux au ciel et observiez le soleil, la lune et les étoiles et que vous soyez incités à vous courber devant elles et à les servir» (Devarim 4: 19)
Yuri Gargarin, le premier cosmonaute soviétique, a annoncé à son retour sur Terre qu’il était maintenant sûr que Dieu n’existait pas, après avoir été dans cet endroit et parce qu’il ne l’avait pas vu. D’autre part, les astronautes américains participant à l’une des missions Apollo ont transmis des vues époustouflantes de la Terre à partir de l’espace et ont récité le Psaume 119, « Les Cieux déclarent la gloire de Dieu… » Deux observations de la même chose, et deux réponses divergentes.
Par Rab Zev Leff.
Pour l’élévation des Âmes de Louise Yoheved Bat Noira Shoshana et Adina Gilda bat Louise Yoheved