Selon des sources américaines (rejetées par les Turcs) la Turquie a refusé d’autoriser les Américains d’initier une opération de sauvetage des deux otages décapités et les autres actuellement à partir de son territoire, ce qui a forcé les Américains à se débrouiller autrement.

Selon les Américains, il aurait été possible en 72 heures de détruire l’organisation Daas et de tenter de récupérer les otages. Les États-Unis espéraient lancer le raid au départ d’une base en Turquie qui donnerait un accès facile à Raqqa. Mais les Turcs, inquiets pour leurs propres otages, se sont méfiés, selon les responsables américains. Les États-Unis ont donc envoyé leurs équipe vers un autre pays de la région pour les derniers préparatifs.

Le décalage de l’opération n’a pas retarder les choses, dit l’un des responsables de l’armée, bien que la distance pour Raqqa avait augmenté. Un haut fonctionnaire turc a nié que les Etats-Unis aient voulu s’approcher d’Ankara. Le nom du pays qui a accepté de laisser les États-Unis agir sur son terrain n’a pas été révélé.

Début Juillet, plusieurs dizaines de commandos de la Delta Force ont touché le sol dans une installation de stockage de pétrole dans l’est de la Syrie. Leur objectif était de neutraliser les gardes terroristes, chercher une prison de fortune, puis trouver les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et d’autres et ensuite s’envoler, cette opération aurait du prendre 20 minutes.

Plus d’une heure plus tard, l’équipe de l’Armée a confirmé que la mission n’a pas aboutit. Les Etats Uni voulaient agir comme l’opération de 2011 qui a tué Oussama Ben Laden au Pakistan. Mais ce raid a été plus compliqué à cause de la guerre civile en Syrie selon des responsables actuels et anciens de la défense du gouvernement des États-Unis.

Les États-Unis avait une visibilité limitée en Syrie, y compris le site de la prison soupçonnés de l’Etat islamique ISIS qui a envahi une grande partie de la Syrie et de l’Irak. Quelques semaines avant le raid, le Pentagone a élaboré un plan pour les vols de surveillance en Syrie mais a abandonné l’idée après avoir conclu que la Maison Blanche n’allait pas les approuver, selon des responsables américains.

Avant que les hélicoptères des commandos débarquent dans les premières heures du matin du 3 Juillet, l’équipe des opérations spéciales interarmées, une partie de la Delta Force d’élite, avait pratiqué pendant plusieurs semaines sur une base américaine en Caroline du Nord des entrainement dans un environnement semblable.

Ils avaient préparé les imprévus tels que les bâtiments piégés et une grande force terroriste qui gardait les otages. L’équipe chargée de la mission a eu le feu vert. Une fois que la décision a été prise, ce fut trop tard car les terroristes se sont déplacés avec les otages 72 heures plus tôt.

M. Obama a exprimé depuis des années sa prudence concernant le fait de se mêler dans la guerre civile en Syrie, ce qui reflète sa préoccupation même dans une petite intervention qui pourrait conduire les Etats-Unis dans un autre conflit majeur au Moyen-Orient et potentiellement aller à l’encontre du droit international.

Au début de l’été, les agences américaines de renseignement ont ciblé leur recherche concernant les otages américains sur un petit bâtiment près d’une installation au sud-est de Raqqa, (voir photo) la capitale de l’Etat islamique en vigueur. M. Obama a secrètement autorisé les forces d’opérations spéciales de commencer à planifier une mission de sauvetage qui serait dirigé par le Pentagone avec le soutien de l’Agence centrale de renseignement.

Les otages avaient été sur le site pendant plusieurs mois, a déclaré une personne familière avec la situation. L’objectif principal était la petite prison de fortune sur le site. Le bâtiment a été divisé en quatre grandes chambres dont une, utilisée pour détenir les otages qui inclus une cuisine et une salle de bains.

Les terroristes ont également saisi des dizaines d’otages turcs après leur capture de Mossoul. Les premières heures du 3 Juillet ont été choisies parce qu’il n y avait pas de lune pour cette  missions risquée.  »

Après l’atterrissage, l’équipe a tiré avec des armes légères et tué les terroristes du bâtiment qui les a confrontés. Un commando a été légèrement blessé.

Les commandos étaient censés être sur le terrain pour moins de 20 minutes, mais ont décidé de rechercher l’ensemble du complexe, les uns, derrière un haut mur avec des tours. Ils sont restés plus d’une heure, et ont indiqué aux  responsables américains le déroulement de l’opération.

L’équipe a trouvé des preuves matérielles montrant que les otages avaient été là. Les hommes sur le terrain ont déclaré que les terroristes ont déplacé les otages depuis trois jours à une semaine avant le raid.

Les États-Unis sont encore en train de déterminer pourquoi les terroristes ont déplacé les otages à la dernière minute. Le gouvernement ne dispose pas de preuves pour suggérer que l’État islamique a été averti, mais on ne peut pas exclure cette possibilité.

Le 8 août, les États-Unis ont lancé des frappes aériennes contre des militants de l’État islamique dans le nord de l’Irak, craignant que le groupe pourrait s’emparer de la capitale kurde, Erbil. Les autorités américaines et les commandants militaires savaient que les frappes allaient réduire les chances de survie des otages.

Le 19 Août, une vidéo montre la décapitation de Foley. Peu de temps après, l’administration a révélé que la mission avait échoué. Les familles des otages ont été informées quelques heures avant que les médias publient l’information selon un responsable américain.

Quelques jours plus tard, M. Obama a approuvé l’envoi de drones et avions U-2 d’espionnage dans le pays.

Une autre vidéo de la décapitation de Sotloff est apparue le 2 Septembre. Aujourd’hui, les drones américains volent au dessus de la Syrie, selon des responsables américains, qui tentent de trouver les otages restants.

 

3 Commentaires

  1. Erdogan est un enfoire qui finance en secret dash et les pires extremeistes islamistes !

    Une balle dans la tete, c’est tout ce qu’il merite !

  2. Personnellement je ne suis pas un fan d’Erdoghan.
    Mais Erdoghan ne finance ni Daech, ni les extrêmistes. En secret ?
    Les services secrets l’auraient su… Ne vous inquiètez pas.
    Au contraire, les services secrets turcs coopèrent avec les autres pays.
    Certains commentateurs sont un peu trop influencés par la propagande anti-turque, ou encore par leurs sentiments primaires d’islamaphobie.