Lundi, le ministre de l’Intérieur turc, Suleiman Soilu, a promis de renvoyer tous les combattants de l’Etat islamique détenus en Turquie dans les pays d’où ils venaient.
Dans le même temps, il a souligné beaucoup avaient été privés de leur citoyenneté par leur État. Environ 1 200 membres de l’Etat islamique ont été maintenus en Turquie et environ 280 autres ont été capturées lors de l’offensive dans le nord de la Syrie.
Ces dernières années, l’Union européenne a développé la pratique consistant à priver de la citoyenneté ceux qui se sont rendus au Moyen-Orient pour se battre avec l’Etat islamique, afin qu’ils ne puissent en aucun cas retourner dans leur pays d’origine. Le ministre Soilu estime que la Turquie peut surmonter cette pratique: « Nous enverrons des membres de l’Etat islamique dans leurs pays, qu’ils aient été privés de leur citoyenneté ou pas ».
En pratique, cela ne sera pas facile à mettre en œuvre car la Turquie ne dispose d’aucun moyen de pression.
La France et la Grande-Bretagne n’ont pas ratifié la convention de 1961 interdisant de laisser une personne sans citoyenneté. Le Royaume-Uni a déjà dépouillé les passeports d’environ 100 personnes soupçonnées de djihadisme.